dimanche, décembre 23, 2007

L’heure des bilans

L’année s’achève et il est temps de faire un petit bilan de la dernière année. D’abord une petite mise en contexte. Lorsque j’ai débuté ce blogue en 2005, c’était pour partager avec ma famille et mes amis les souvenirs de mon voyage en Inde (pour ceux qui s’intéresse à l’Inde ou à la culture tibétaine, je vous invite à consulter mes billets de 2005, qui sont toujours d’actualité).

Après avoir épuisé mes notes, j’ai décidé de réaliser un vieux rêve : commenter l’actualité comme le fond avec brio des gens comme Pierre Foglia, Patrick Lagacé ou Michel C. Auger. La tribune était déjà là, gratuite et accessible au monde entier. Qui sait, peut-être obtiendrais-je un trafic important et comble de succès, une tribune dans les médias traditionnels?

J’avoue que je rêvais un peu, mais comme le dit si bien mon épouse, pourquoi se priver? Rêver c’est gratuit! J’ai quand même eu deux moments de grâce dans la dernière année. D’abord en octobre quand l’émission Les coulisses du pouvoir a fait référence à mon blogue dans un reportage traitant des accommodements raisonnables. Ensuite, lorsqu’un de mes commentaires dans le blogue de Patrick Lagacé a permis d’attirer une centaine de visites dans mon blogue. Ma déception, c’est que dès le lendemain, mes visites revenaient à une poignée par jour, donc très loin de fidéliser ma clientèle! Malgré tout, je suis satisfait, car cet exercice m’aide à constamment améliorer ma plume.

La suite

D’ici quelques semaines je retourne en Inde pour voir de nouveau ma belle-famille. Donc à mon retour vous aurez droit de nouveau à mes réflexions de voyage. De plus, à mon retour, mon épouse m’a proposé un défi intéressant : vous entretenir plus en détail de l’actualité qui touche les Tibétains, en particulier le volet politique et social. Quand on attend parler du Tibet, on pense immédiatement au Dalaï-Lama, à ces moines rasés habillés en robes rouges et à ce peuple toujours gentil qui n’ose pas tuer une mouche (bon, j’en mets un peu!).

Mon défi pour 2008 sera de vous montrer les hommes et femmes qui se cachent derrière ce peuple. Un peuple très attachant mais également angoissé, car bientôt à la croisé des chemins. En effet, le Dalaï-Lama commence à se faire vieux et son décès marquera une période charnière dans leur destiné. En deux mots : ça passe ou ça casse!

Je vous explique tout cela à mon retour. D’ici là, prenez soin de vous et à bientôt!

samedi, décembre 22, 2007

La Guignolée

Le défi que je me suis donné comme blogueur depuis un peu plus d’un an, c’est de prendre un sujet d’actualité puis de les traiter dans un angle inédit, question d’apporter un éclairage différent mais surtout d’alimenter votre réflexion. Ma vision des choses est rarement noire ou blanche, j’aime bien aller jouer dans les tons de gris.

Aujourd’hui je veux vous parler du phénomène de la pauvreté qui est souvent souligné à grands traits pendant le temps des Fêtes, avec la guignolée et compagnie. Le propos de ce billet est de souligner certains gestes que l’on fait comme société et qui n’aide pas notre cause... Non, je ne veux pas dénoncer les affres du capitalisme, mais plutôt notre individualisme crasse. De plus je ne vais pas traiter de l’itinérance, mais plutôt de ceux qui filtre avec le seuil de la pauvreté et qui pourrait assez facilement s’en éloigner.

En effet, une des causes aggravante de ce type de pauvreté à mon avis, c’est la solitude. Pourtant, la précarité de cette situation devrait inciter davantage les gens à se serrer les coudes. En regroupant les ressources, on peut facilement réduire plusieurs coûts, tels que le logement, le chauffage, le transport et la nourriture. Je voudrais donner deux exemples de situations qu’on pourrait facilement « éviter ».

C’est drôle qu’on dénigre autant les Tanguy ici alors qu’en Asie, c’est le comportement qui est attendu des enfants (à quelques nuances près). En effet, alors qu’ici la plus grande fierté d’un enfant est de devenir indépendant de ses parents, dans plusieurs cultures orientales (notamment les Tibétains), leur fierté est de pouvoir subvenir aux besoins de leurs parents. Il me semble qu’il y a place à un compromis intéressant.

Fiston veut rester à la maison pour profiter de la bouffe et du repassage de maman? Génial! Papa ne veut pas accepter de loyer, par fierté? Passe encore. Cher fiston, plutôt d’acheter une cravate moche à ton père, pourquoi ne remplaces-tu pas leurs électroménagers par du neuf? Ils le méritent bien non? Présente ça comme un cadeau, c’est toujours plus difficile à refuser.

Même chose pour les femmes monoparentales. Est-ce que toutes ces séparations étaient nécessaires? Avec un peu d’aide aurions-nous pu aider ce couple à recoller les morceaux et continuer d’évoluer ensemble? Je pense que comme société on y gagnerait énormément à faciliter la médiation pour les couples en difficultés. En plus de l’impact positif sur les enfants, la société ferait des économies importantes.

J’espère ne pas avoir froissé personne avec mes réflexions. L’objectif n’était pas de révolutionner notre société, simplement de lui montrer d’autres avenues…

Sur ce, passez de joyeuses Fêtes!

jeudi, décembre 20, 2007

Petit lexique épicirien…

Hier soir je suis allé faire l’épicerie avec ma tendre épouse et c’est avec stupéfaction que sur un emballage de canneberges séchées j’ai vu l’inscription « Sans gras ». J’ai tout de suite pensé : « Franchement, ils nous prennent pour des cons ou quoi? Attends, c’est pour cacher le fait qu’ils ont ajouté du sucre… ». Je retourne l'emballage et malheureusement, j’avais raison, en lisant la liste d’ingrédients, j’ai vu le sucre, immédiatement après les canneberges.

Comme le dit le dicton : un lecteur en santé est un lecteur qui revient! Voici donc un petit lexique pour vous aider à décoder les messages sur les emballages alimentaires. À prendre en considération seulement à partir du 3 janvier. Profitez bien du temps des Fêtes, beaucoup de bonheur à tous mes fidèles lecteurs! (Ben non c’est une blague… beaucoup de bonheur aux infidèles lecteurs aussi!). :-)

  • Sans gras = sucre ajouté
  • Sans gras trans = contient du gras saturé (cholestérol)
  • Sans sucre ajouté = saveur artificiel
  • Saveur naturel = n’empêche pas la saveur artificielle voyons!
  • 33% moins de sel = 33% plus de sucre
  • Léger = moins de sucre mais ajout de glutamate monosodique
  • Contient 25% de vrai jus = contient 75% d’eau et de sucre
  • Sans sucre = plein de glucose-fructose-machin chose (même quantité de calorie par portion)

jeudi, décembre 06, 2007

Quête d'immortalité.

Pourquoi chaque fois qu’une tuerie défraie la manchette je me sens le besoin d’écrire un billet là-dessus? Peut-être que mon côté intellectuel tente d’expliquer l’inexplicable, d’appliquer une quelconque logique au chaos qui envahi l’esprit de celui qui commet l’acte… Toujours est-il que ce n’est pas tant le crime lui-même qu’un de ces motifs qui m’interpelle cette fois-ci. En effet, le tueur a agit ainsi pour devenir célèbre, tentant ainsi de donner un sens à sa vie.

Plusieurs événements allant dans le même sens alimentent ma réflexion. D’abord, cet engouement pour la téléréalité, où les quidams deviennent des vedettes instantanées. Il y a aussi le propos du dernier film de Denis Arcand, l’Âge des ténèbres, où le héros fuit son existence médiocre par son imaginaire. Ensuite, cette anecdote entre les blogueurs Patrick Lagacé et Parti pris(voir texte à droite), ou Patrick se moque un peu du désir de Parti pris de devenir célèbre. Sans parler de l’engouement pour des sites comme YouTube.

Finalement, ce qui me trouble le plus, c’est ma propre recherche de popularité, que ce soit via ce blogue ou ma galerie de photos sur Flick’r. J'ai même été jusqu'à solliciter M. Lagacé dans l'espoir qu'il parle un peu de moi...

Pourquoi... Pourquoi cette quête incessante de sortir de l’anonymat à tout prix?

À l’époque de la Grèce antique, la notion de vie éternelle prenait un sens différent que dans la culture catholique. En effet, la mort pour les Grecques, c’était de tomber dans l’oubli. Tant que ta légende vivait, tu vivais en quelque sorte toi aussi, car tu restais dans le souvenir des autres. Pas étonnant que la Grèce ait produite tant d’héros à cette époque, chacun souhaitant marquer l’histoire à sa façon.

J’aspire moi-même à cette « immortalité », disant souvent à la blague que je suis à la recherche du livre « Devenir un héros pour les nuls ». Or cette quête pour moi est réelle et visiblement je ne suis pas le seul. L’engouement pour le Web 2.0, le Web social, permet à tous de tenter sa chance. Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Vais-je y parvenir? À la lumière des statistiques de fréquentations de mes sites, je suis encore bien loin de mon but…

Mais la question reste entière : pourquoi?

mercredi, novembre 21, 2007

On avance à reculons (2e partie)

Suite à ma chronique sur le retour de la religion au Québec j’ai reçu le commentaire suivant :

« Je relance le débat en te demandant s'il est vraiment nécessaire de croire ou d'avoir une religion ? La religion a toujours été au coeur de grands conflits et de guerres interminables. Pourquoi ne pas croire en soi ou aux valeurs morales naturelles ? »

Le point est très pertinent. Je vais donc tenter d’y répondre selon ma perception (je vous rappelle que votre blogueur n’est pas théologien!).

Partons du principe qu’une religion a deux principales fonctions.

La première fonction est de définir un code de conduite de notre vivant. Chaque religion possède un ensemble de règles pour que le croyant mène « une bonne vie », dans le respect de ses semblables. Un des exemples les plus équivoques est sans nul doute les 10 commandements de la religion chrétienne. En dix principes simples, le croyant comprend les comportements qui feront de lui un citoyen respectable. D’autres règles, comme l’interdiction de consommer du porc (islamisme et judaïsme), du bœuf (hindouisme) entrent également dans cette catégorie. Souvent les motifs derrières ces règles n’étaient pas du tout religieuses. Or endossé par la religion ces règles avaient pratiquement force de loi.

La deuxième fonction est de donner un sens à nos vies. Malgré les avancés incroyables de la science dans les 100 dernières années, de nombreuses questions sont encore sans réponses… scientifique. Pourquoi sommes-nous sur Terre? Pourquoi l’humain semble si différent des autres formes de vie? Que nous arrive-t-il lors de notre mort? Y-a-t-il une suite?

Si pour certains ces questions sont un peu vide sens, pour plusieurs il est important de comprendre la « big picture ». Cela influence bien souvent les comportements des gens dans cette vie. Ainsi, des individus pourraient faire le bien autour d’eux non pas tant pour l’impact que leurs gestes aura sur les autres que pour « s’acheter » une meilleure « après-vie », que ce soit le paradis ou une meilleure réincarnation.

Donc, je n’ai absolument rien contre que des individus se créent un propre système de valeurs morales (au contraire!), tant que ce système n’entrent pas en contradiction avec les lois où vivent cet individus.

Par contre je ne crois pas que ce soit ces codes de conduite qui sont à l’origine des nombreuses guerres religieuses auxquelles nous avons assisté depuis plus de 2000 ans. Je pointerais d’abord du doigt l’impérialisme de certains courants religieux (l’islamisme et la chrétienneté en particulier). À mon humble avis, ce sentiment de détenir LA vérité et de vouloir la partager, de gré ou de force, est la cause, de la majorité des conflits. Il y a une énorme différence en croire en quelque chose et forcer les gens à croire la même chose que vous.

Je crois également que plusieurs conflits religieux cachent des guerres de clans et que la religion sert uniquement d’élément rassembleur d’un peuple. Quand on regarde le conflit entre les catholiques et les protestants en Irlande ou entre les sunnites et les chiites en Irak, je ne suis pas convaincu que ces conflits soient avant tout issus d’un choc entre idéologie religieuse, ça cache quelque chose derrière… (Si je me suis égaré sur ce dernière point, prière de me rappeler à l’ordre!) ;-)

lundi, novembre 05, 2007

Beautés hors de l'ordinaire

Bien qu’il me reste encore quelques trucs à vous partager concernant les accommodements raisonnables, ce soir je vous propose un sujet un peu plus léger.

Il s’agit d’un concours de beauté pas comme les autres. Mais non ce n’est pas Miss Tibet!... Quoi que ça existe, je devrais vous faire un topo là-dessus... Il s’agit plutôt de Beauty in motion, un concours de mannequins pour les filles en chaise roulante.

Je trouve ça génial de mettre en lumière ces filles superbes, épanouies qui ne demande qu’à déferler sur le « catwalk ». Elle n'ont rien à envier aux divas de la mode et pour vous dire franchement, je n’aurais jamais pensé qu’une femme en chaise roulante pouvait avoir autant de prestance et de sex-appeal! (Ben oui, moi aussi il m’arrive d’avoir des préjugés! Le problème ce n’est pas d’en avoir, c’est de ne pas travailler pour les combattre…)

Prenez quelques minutes pour allez voir les photos, très impressionnant. Elles ont tout mon respect… et mon admiration!

Bonne fin de soirée! ;-)

jeudi, novembre 01, 2007

On avance à reculons

Je ne peux passer sous le silence l’intervention du cardinal Marc Ouellet le 30 octobre dernier à la commission sur les accommodements raisonnables. Son analyse de la situation s’apparente beaucoup à ma vision des choses : les Québécois ont laissé tombé la religion catholique, se sont braqués contre les religions en général et ils sont un peu décontenancés devant la ferveur de certaines communautés religieuses.

Là où je suis complètement en désaccord, c’est la solution qu’il propose : emplir de nouveau les églises! En effet, Mgr Ouellet prétend que «le Québec est mûr pour une nouvelle évangélisation en profondeur et pour un retour aux sources de notre histoire».

Si les Québécois ont déserté les églises, c’est parce qu’ils ont été insultés par l’abus de pouvoir fait par le clergé à leur endroit, écœurés par le manque d’ouverture de l’église aux mouvements sociaux des 30 dernières années et finalement dégoutés par les nombreux scandales sexuels liés aux membres de cette Eglise.

Les Québécois n’en veulent plus de ce pain-là et malheureusement ce pain n’a pas changé de saveur dans les 30 dernières années. Le clergé a décidé de ne pas plier aux demandes répétées faites par leurs croyants concernant la prêtrise par les femmes, la contraception et la tolérance envers les homosexuels. Ils ont décidé d’assumer. Parfait, ils ont toute mon admiration là-dessus, même si je ne suis pas d’accord parce que je cherche encore où Jésus a statué sur ces points. Or qu’ils acceptent de payer le prix de leur intransigeance. Ils se sont eux –mêmes marginalisés.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas antichrétien. Cette religion met de l’avant de très belles valeurs d’amour, de pardon, de don de soi et de partage. Les religieux et religieuses ont grandement contribué à l’épanouissement de la société québécoise, en prenant notamment en charge l’éducation et la santé du peuple.

Malheureusement son dogme va parfois à l’encontre de ses valeurs. Les Québécois aspire à une religion plus ouverte, plus tolérante, qui encadre plus qu’elle ne dicte. S’il est vrai que la majorité des Québécois semblent éprouver aujourd’hui un grand vide spirituel, c’est possiblement parce qu’ils n’ont pas encore trouvé une religion qui répond à leurs aspirations.

À lire également : L'intégrisme de Son Éminence par Pierre Foglia

mercredi, octobre 31, 2007

Mon couple est un accommodement raisonnable (5e partie)

Je discutais cette semaine avec des collègues de travail sur ce qui ressort de la Commission. S’ils étaient d’accord pour dénoncer le discours xénophobe trop souvent entendu, ils ont quand même exprimé quelques inquiétudes face à leurs traditions de plus en plus vacillantes.

J’ai une collègue en particulier qui affichait une réelle inquiétude de perdre ses traditions. J’ai tenté tant bien que mal de lui faire comprendre que les autres religions avaient peu à voir avec le déclin de nos traditions, mais je ne l’ai pas vraiment convaincu (il faut avouer que mon argumentaire était pauvre…). Mais j’ai continué de réfléchir à tout ça parce que malgré tout, elle n’a pas tout à fait tort.

On constate effectivement un lent déclin de plusieurs des traditions québécoises. Sauf qu’en regardant ça de plus près, on réalise rapidement que la plupart de nos grandes fêtes étaient religieuses. Alors quand on a jeté par-dessus bord la religion catholique lors de la révolution tranquille, on a créé des coquilles vides. On a bien gardé quelques symboles : les cadeaux de Noël, les cocos de Pâques, etc. Mais sans la signification religieuse derrière, ça goûte le Coke Diète…

Quels sont les alternatives?

Première option : revenir au sens premier de ces Fêtes. On remplit les églises le 24 décembre et le dimanche de Pâques. Ça ne vous enthousiasme pas? Ça tombe bien moi non plus!

Deuxième option : on balance ça et on crée de nouvelles fêtes civiles, aux mêmes dates pour ne pas trop compliquer l’affaire. On a déjà la St-Jean-Baptiste et le jour de la confédération (fêtes nationales), l’action de grâce et l’halloween (fêtes païennes). On pourrait remplacer Noël par la fête du partage et Pâques par une fête célébrant la vie, en lien avec le printemps. Je monte de toute pièce une nouvelle tradition, avec des rites différents, à notre image.

Troisième option : on s’ouvre sur le monde, on sacrifie 1-2 fêtes chrétiennes et on les remplace par des fêtes venant d’autres religions: juive, musulmane, hindou, peu importe. Ça nous permettrait de découvrir ce qui se fait d’intéressant et de prendre contact avec d'autres cultures, d'autres traditions.

J’aimerais bien avoir votre opinion là-dessus! Comment voyez-vous ça?

Mon couple est un accommodement raisonnable (4e partie)

Quand j’étais au collège, le directeur avait conclu nos deux années de durs labeurs par une phrase toute simple mais lourde de sens : on craint ce qu’on ne connaît pas. Par cette phrase, il voulait nous inciter à aller au-delà de nos préjugés et des stéréotypes afin de comprendre le monde dans lequel on vit. Cette phrase prend tout son sens dans le contexte actuel québécois.

Afin de combattre ses préjugés, les Québécois devraient d’abord se regarder à se définir en tant que peuple. Car qui sommes-nous vraiment, à par le fait que nous sommes la plus grande communauté francophone d’Amérique? On aime se définir comme un peuple chaleureux, accueillant, ouvert d’esprit et innovateur… Quand j’entends ce qui se dit à la Commission, quand j’entends le niveau de langage de mes amis pure laine, je commence à douter de tout ça…

Avant de dire aux autres que « nous on n'est pas de même », pouvons-nous dire aux nouveaux arrivants qui nous sommes? Quand notre identité sera claire pour nous, elle devrait l’être pour les autres qui nous côtoie… en attendant qu’ils s’intègrent.

Cela dit, un premier constat est déjà en train d’émerger de la commission Bouchard-Taylor : les Québécois sont un peuple beaucoup moins homogène que l’on aurait pu penser. L’autre constat, c’est que notre rapport avec la religion en général et catholique en particulier est encore flou.

Quand les Québécois sauront qui ils sont et les valeurs qu’ils chérissent, leur seconde quête de connaissance sera celle des « nouveaux membres de la famille québécoise ». Ceux-ci arrivent maintenant de partout dans le monde, avec différentes connaissances, compétences mais surtout différentes valeurs. Leurs valeurs sont plus souvent complémentaires que contradictoires avec les nôtres.

En allant au-delà des gestes, nous comprendrons quelles sont leurs motivations, qui bien souvent sont proches des nôtres. En effet, les êtres humains aspirent tous à une forme assez semblable du bonheur : un toit et à manger pour leur famille, une occupation valorisante qui fait progresser la société, donner un sens à sa vie et au-delà. C’est les moyens pour parvenir à ce bonheur qui varie tant d’un peuple à l’autre. Sommes-nous obligés de tous suivre la même voie?

Pour terminer cet article sur la compréhension de l’autre, je vous invite à lire l’éditorial d’André Pratte sur un forum de la communauté musulmane de Montréal.

mardi, octobre 30, 2007

La mauvaise cible

Bon là je voudrais régler un truc avec mes frères et mes sœurs québécois. Depuis le début de la commission Bouchard-Taylor le port du voile et de ses déclinaisons refait constamment surface. Personnellement, je n’ai pas encore d’opinion tranchée là-dessus, je n’en croise pas suffisamment à Québec pour dire que ça me dérange. Quoique la journée où je vais croiser une femme avec une burqa, je vais peut-être changer d’avis.

Ce qui me dérange le plus en fait, c’est qu’on s’acharne sur ces femmes. Or, pourquoi les Québécois s’offusquent tant de ce symbole religieux? Parce que selon eux le voile représente un symbole de soumission de la femme. Bien si les femmes n’ont pas le choix de le porter, pourquoi demande-t-on à elles de le retirer? Laissez les femmes voilées tranquilles!!! Si vous tenez vraiment à leur parler de leur voile, demandez-leur en toute candeur pourquoi elle le porte, que ça vous désole de les voir porter ça et demandez-leurs s’il y a quoi ce que soit que vous pourriez faire pour améliorer leur condition. Si elles répondent non, passez votre chemin.

Viser la bonne cible, ceux qui les poussent à le portez. Allez voir leurs maris et les imams pour qu’ils cessent leur pression auprès de leurs femmes. Vous pouvez faire ça pour moi?

En passant, ce n’est pas seulement un changement de comportement que vous demandez, mais un changement d’attitude et ça, c’est généralement un peu plus long à obtenir. Parlez-en à la SAAQ qui essaie de vous faire ralentir depuis plus de 20 ans…

Mes 15 minutes de gloire

Dimanche dernier lors de l’émission Les coulisses du pouvoir à Radio-Canada, un extrait de mon blogue a été présenté! J’ai réalisé ça le lendemain en consultant mes statistiques de fréquentation. Je n’ai pas dormi de la nuit!

Bien sûr qu’avec mon blogue je fais mon chroniqueur du dimanche car c’est une vitrine gratuite qui offre une visibilité sans égal (quand les gens vous trouvent!).

Or quand un média traditionnel fait une référence à son travail, ça donne un certain mérite à ce que l'on fait. Et quelle motivation!!!

Suite au reportage près d’une quarantaine de personnes sont venues me voir. Merci à tous, j’espère que certains d’entre vous resterez au poste.

Pour voir le reportage : http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/coulisses_du_pouvoir/ (La vidéo sera disponible jusqu'à la fin décembre)

lundi, octobre 29, 2007

Mon couple est un accommodement raisonnable (3e partie)

Le principal grief des immigrants quand ils arrivent ici, c’est la difficulté de se trouver un emploi à la mesure de leur talent et de leur compétence. Apprendre le français n’est pas un problème pour la plupart d’entre eux, il faut simplement leur donner le temps et une motivation pour le faire.

Quand mon épouse est arrivée à Québec il y 7 ans, elle ne parlait pas un traître mot de français. Elle maitrisait déjà trois langues, avait un bacc en poche et occupait déjà un emploi fort stimulant. Or il aurait fallu qu’elle parle un français impeccable après 6 mois? Désolé, mais la moitié des ingénieurs québécois ne sont même pas capable de faire deux phrases de suite sans faire une faute (c’est une image bien sûr! Je n’ai pas encore terminé de corriger leurs examens de français hahaha!!!). Même moi j’en échappe régulièrement dans ce blogue alors que je passe la moitié de mes journées à rédiger (l’autre moitié à lire…). :-)

Elle a dû bosser très dur pour parvenir à maîtriser cette bête qu’est le français, mais c’est finalement un employeur anglophone qui a été le premier à reconnaître ses capacités et à lui offrir un emploi potable (soupir...). Pourtant, voilà bien des années que nos conversations se font entièrement en français.

À mon avis les cours de francisation devraient se donner en milieu de travail. Pourquoi ne pas reprendre la formule si populaire dans les écoles, les programmes sports-études et toutes ses variantes? Les ateliers de conversation pourraient même être donnés par les collègues de travail sur l’heure du midi? Bon le français appris ne serait pas impeccable mais en termes d’intégration ça serait difficile à battre non?

Bien sûr ça ne règle pas tout. Ceux qui restent à la maison (principalement les femmes), ont peu d'occasion de contact extérieur et parle fait même peu de chance de pratiquer le français. Et elles sont souvent désemparée devant les devoirs des enfants...

Bon je me suis un peu éloigné un peu de mon sujet là… Mon Dieu, c’est une vraie auto-commission que je me suis mis sur pied.

Je crois que je n'ai pas encore épuisé ce sujet… Tanné de m'entendre racoler là-dessus?

mercredi, octobre 24, 2007

Mon couple est un accommodement raisonnable (2e partie)

Un de mes petits plaisirs de la vie, c’est quand je vois mon épouse d’origine tibétaine discuter en français avec une amie coréenne. Les deux ont immigrés ici durant leur vingtaine, elles n’ont même pas été soumises à la loi 101!

Quand je vois ça, je me dis que l’intégration de nos immigrants ne doit pas être si pire que ça!

Avouez que ça fait un petit velours…

Restez branché, je n'ai pas encore fini ma crise! :-)

Mon couple est un accommodement raisonnable (1ère partie)

Depuis plusieurs semaines, pour ne pas dire plusieurs mois, le Québec remet en question sa façon d’intégrer les immigrants et par le fait même, se remet en question en tant que société. Étant marié à une immigrante, il est évident que je me sens très interpellé par ce débat. Voici donc mes réflexions sur le sujet. Étant donné la longueur du texte que je suis en train d’écrire, je vais le publier en plusieurs parties…

Au départ, je suis très content qu'on ait ce débat. Je pourrais contester la manière mais à la base, il est bien de se remettre en question. Depuis la révolution tranquille, les Québécois ont rejeté massivement la religion catholique pour devenir une société laïque, presque athée. En effet, plusieurs Québécois en sont venu à la conclusion que les abus qui ont été commis par le clergé ici sont le lot de toutes les religions et que celles-ci sont forcément mauvaises.

Depuis quelques années, les immigrants ne viennent plus seulement d’Europe mais beaucoup du Nord de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie. Ces immigrants ont non seulement une religion différente de celle des Québécois mais un niveau de ferveur pas mal plus élevé.

À mon avis, ce n’est pas tant la différence de religion que ce niveau de ferveur qui agace le plus les Québécois. En effet, demander à un musulman ou à un sikh d’arrêter d’être religieux en sortant de leur maison c’est aussi simple que d’essayer d’enlever le lait d’un café au lait. La religion les imprègne, fait partie d’eux-mêmes. Ils ne se contentent pas d’aller à la messe une heure le dimanche.

J’aimerais faire un parallèle avec l’Inde. Ce pays est habité de gens de confession fort différentes : hindous, musulmans, bouddhistes, sikhs et j’en passe. Vous dire qu’il n’y a jamais de tensions entre les différentes factions serait mentir. Or ce qui permet à tout ces gens-là de cohabiter relativement en paix c’est qu’à la base tout le monde est religieux. On peut remettre en cause les valeurs ou les rites d’une religion mais jamais le principe qu’une personne puisse pratiquer une religion.

Donc le vrai débat est comment accepter que des gens soient fervents alors que la plupart des Québécois se foutent de la religion. Quand nous aurons répondu à cette question le débat sur les accommodements raisonnables prendra tout son sens.

lundi, octobre 15, 2007

Un petit geste pour Dame nature

En lisant le blogue de mon ami Patrick Matte, j'ai appris que la blogosphère organise aujourd'hui une journée de sensibilisation sur l'environnement.

Bon je ne pensais pas nécessairement écrire un long article là-dessus mais il se trouve que je fais présentement une étude pour l'Agence de l'efficacité énergétique et que j'ai visité pas mal de sites intéressants sur l'environnement en général et l'efficacité énergétique en particulier.

Je vous invite donc à prendre quelques minutes pour visiter ces sites :

  • Tester votre empreinte écologique. Mon coup de coeur! Ce site de la WWF Belgique vous invite à calculer le nombre d'hectare que vous avez besoin pour combler votre demande d'énergie, puis vous invite à prendre quelques résolutions parmi une quinzaine afin de réduire votre impact environnemental. Un must!
  • L'Office de l'efficacité énergétique (Gouvernement du Canada) Une tonne d'information et de nombreux conseils pratiques
  • Équiterre, qui propose notamment une section sur le transport écoénergétique et l'efficacité énergétique.

Bonne lecture!

samedi, octobre 13, 2007

La leçon d'humilité...

J'espère que vous avez passé un bel été. Comme vous avez pu le constater je ne me suis pas du tout ennuyé, pas même eu le temps d'écrire dans mon blogue!

En fait, ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé. Il est vrai que ma plume s'est faite plus paresseuse cet été, mais cela n'explique pas tout.

D'une part, l'actualité de l'été ne m'a pas inspiré du tout. Même si j'avais eu beaucoup de temps libre, j'aurais eu bien du mal à remplir les pages de ce carnet virtuel dans les derniers mois.

D'autre part, j'ai fait la découverte d'un outil fantastique au début de l'été : Google analytics. Cet outil permet d'obtenir des statistiques de fréquentions de son site, présentées d'une manière très efficace. J'ai donc décidé de l'installer sur mon blogue, question d'avoir une idée de mon lectorat... pour me rendre compte qu'il est pratiquement inexistant! Bien sûr, je ne m'attendais pas à 100 visiteurs par jour, mais quand même. Ça m'a refroidi un peu, disons.

Mon ego en a pris pour son rhume, mais j'ai pris la décision de persévérer. Ce blogue, je me fais pour le plaisir, parce que je veux améliorer mon style " éditorial " et que c'est la meilleure vitrine (pour ne pas dire la seule) qui me soit disponible. Alors si mes textes contribuent à la réflexion d'une seule personne par année, c'est déjà une victoire pour moi.

Or je viens de me rendre compte ce matin que le code pour obtenir les statistiques était disparu... Depuis combien de temps, je ne sais. En espérant que l'absence de visiteurs dans mes statistiques étaient du à un problème technique et non à mon insignifiance...

vendredi, octobre 12, 2007

Du lock-out du Journal de Québec au Tibet.

J'espère avoir attiré votre attention avec titre accrocheur! Voila bien longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blogue, j'expliquerai bientôt pourquoi.

Bref, je lisais récemment le MédiaMatin Québec (MMQ), le journal fait par les employés en lockout du Journal de Québec (voir mon billet du 26 avril 2007). Dans chaque édition de ce journal le syndicat se garde une page pour s'adresser à la population. Dernièrement le MMQ présentait des extraits de lettres d'encouragement reçus de ces lecteurs.

Soudain, une petite phrase anodine a suscité en moi une profonde réflexion. Le lecteur les félicitait pour leur résistance pacifique au conflit. Immédiatement le mot résistance pacifique m'a rappelé la résistance des Tibétains, elle aussi pacifique. Deux causes bien différentes, des enjeux sans comparaisons, mais une même approche pour résoudre le problème.

En regardant les deux conflits, j'en viens malheureusement à la conclusion que le succès de ce type de résistance est pour le moins mitigé, pour ne pas dire un échec total. À mon avis, le problème n'est pas dans l'approche, mais dans le manque d'appui de la population.

Bien sûr, tout le monde est d'accord sur le principe. Allez lâchez pas, on est avec vous! Or au-delà du support moral, on ne fait rien de concret pour appuyer les groupes qui s'engagent dans la résistance pacifique. Pourtant, pour que cette méthode ait du succès, il faut que la majorité se rallie afin de faire pression sur l'oppresseur pour qu'il change ses méthodes.

On ramasse le MMQ en se rendant au travail, mais on écoute TVA pour les nouvelles du soir, par câble avec Vidéotron…

On louange le Dalaï Lama, on lui donne le prix Nobel de la paix, mais on fait des pieds et des mains pour accentuer les accords commerciaux avec la Chine…

Ne sommes-nous pas un peu hypocrite dans nos agissements ou est-ce le cynisme qui me gagne?

mercredi, mai 23, 2007

Ma vie sur le Web

Un article fort amusant d'un type qui, soupçonnant d'être traqué par le FBI pour terrorisme, a décidé de prendre les devant en rendant public sur Internet ses moindres faits et gestes. Tout s'y trouve : des photos de ses repas aux détails de ses transactions banquaires. Pour voir le site en question : TrackingTransience.net

C'est ce qu'on appelle combattre le feu par le feu! :-)

vendredi, mai 18, 2007

Plus de pub pour sauver la télé?

Le CRTC va déréglementer le nombre de minutes maximales de publicité à la télévision généraliste. À partir de 2009 les chaînes comme Radio-Canada, TQS et TVA pourront mettre autant de pub qu'ils le désirent.

Cool!

À coup de trois minutes de pub, je devais me dépêcher pour faire pipi, faire cuire le popcporn, me servir à boire et retourner dans le salon. D’ici quelques années je vais pouvoir prendre mon temps. :-D

Petite prédiction personnelles : les DVD des séries télé vont connaître une hausse de leurs ventes dans les prochaines années.

jeudi, avril 26, 2007

Un mot sur le conflit au JdeQ

Je ne connais pas grand-chose du conflit qui a mené au lock-out des journalistes du Journal de Québec (JdeQ). Je ne lis que très rarement ce journal et pour tout vous dire, je ne suis pas du type syndicaliste, bien au contraire.

Par contre, comme citoyen, je trouve déplorable, archaïque, dépassé et minable de voir des syndicats faire valoir leurs revendications en vandalisant leurs employeurs ou en prenant la population en otage, comme ces employés de Vidéotron qui avait coupé les câbles ou ces professeurs qui annulent les sorties culturelles.

Bref, il faut avoir un peu plus d’imagination de nos jours et en réfléchissant un peu, il existe toujours un moyen de faire ch*** un patron, sans rien briser, tout en rendant sympathique notre cause auprès de la population, comme ces policiers qui faisait le plein des voitures de patrouille avec du super.

C’est ce qu’à réussi les journalistes du JdeQ, en utilisant leur fond de grève pour publier leur propre journal durant le conflit et en le distribuant gratuitement à la population.

Bravo! Ils font directement compétition à leur employeur, SANS RIEN BRISER (j’insiste), et ils permettent à la population de comparer la qualité du JdeQ pendant leur absence.

Uniquement pour cette raison, les syndiqués du JdeQ ont mon appui.

lundi, avril 23, 2007

Je suis geek à moitié

hahaha! Je viens de faire un test de "geekness" et j'obtiens un score de 49%!!! En fait, si je passais moins de temps sur Internet et un peu plus à écouter des émissions télé de geek (genre Star Trek) j'aurais pu faire mieux. :-P

Qui dit mieux? (en anglais seulement) Mingle2.com: Free Online Dating49% GeekMingle2.com - Free Online Dating

vendredi, avril 20, 2007

Un mot sur la tragédie de Virginia Tech.

Vous me connaissez bien, vous saviez que j’allais réagir là-dessus. Je vais essayer d’y apporter un éclairage quelques peu différent. Bien sûr je suis convaincu que si l’accès aux armes était plus restrictif on pourrait limiter ce genre d’incident.

Certains polémistes ont laissé sous-entendre que les étudiants étaient des mauviettes et que si quelques uns s’étaient interposés ils auraient pu limiter les dégâts, au péril de leur vie. Je dirais simplement que si le tueur avait été équipé d’un couteau de boucher à la place des pistolets, il aurait sûrement fait moins de dégât.

Cela dit, ce n’est pas là-dessus que je veux commenter. Lors de mes études en psychologie, j’ai eu un professeur plutôt haut en couleur qui avait travaillé beaucoup dans le milieu pénitencier. Voici ce qu'il nous avait dit un jour (répété le plus fidèlement possible… 10 ans plus tard).

« Le problème dans la société d’aujourd’hui c’est qu’il n’est plus permis d’être agressif nul part. Dès qu’on pogne un peu les nerfs ont se fait regarder de travers. Pourtant, l’agressivité c’est comme l’envie de chier, si ça sort pas, tu vas finir par avoir les joues brunes. »

Bon, disons que le vocabulaire était assez cru mais attardons-nous sur le propos. Il est inutile de tenter de supprimer l’agressivité d’un individu, tout le monde a un potentiel agressif. Il y a fort à parier que cela a permis à notre race de subsister jusqu’à ce jour.

Donc l’idée c’est de canaliser ce potentiel agressif pour éviter qu’un jour le presto saute et conduise à des carnages comme celui que nous avons connu cette semaine. Donc avant de blâmer les jeux vidéos, la musique, les films et Dieu sait quoi encore, regardons comment certains utilisent ces "outils" pour ce qu'ils sont, des exutoires.

Moi, c’est les jeux vidéos de « shooter » et les arts martiaux. Et vous, comment canalisez-vous votre agressivité?

jeudi, avril 19, 2007

Je suis un mauvais blogueur

Je suis un mauvais blogueur et je m’en excuse. Après avoir lu plusieurs blogues dans la dernière année, je dois me rendre à l’évidence, je suis mauvais!

En effet, voici la liste des raisons qui font de moi au pitoyable auteur de blogue :

  • J’écris à peine un texte par mois, alors que je devrais vous en mettre un sous la dent au moins à toutes les deux semaines.
  • J’écris des textes relativement long et bien souvent sans lien vers d’autres sites.
  • Mes textes sont rarement personnels. Si vous lisez attentivement mon carnet de voyage et même mes autres articles, vous serez stupéfait de réaliser qu’au bout du compte, vous n’en savez pas beaucoup plus sur moi. Voilà maintenant 10 ans que je suis internaute, et j’ai toujours été d’une grande pudeur sur la toile. Bien avant que l’usurpation d’identité ne devienne un fléau, j’ai toujours aimé m’imaginer Internet comme un immense bal masqué, comme Venise savait si bien les faire avec ces masques magnifiques. Vous avez beau être d’une transparence inouïe, le lendemain, personne ne vous reconnaîtra dans la rue.
  • Bref, j’écris à contre courant. Alors que le blogue sert à diffuser de courts textes très personnels, je fais exactement l’inverse.
J’espère que vous m’en tiendrez point rigueur et que vous appréciez toujours ma plume paresseuse. Merci à l’avance de votre intérêt.

Nous revenons maintenant à la programmation normale.

lundi, mars 12, 2007

La dépendance aux piles

J’ai réalisé en fin de semaine à quel point j’étais rendu dépendant des piles. On dirait que je passe mes fins de semaine à remplir mes chargeurs de batteries… En plus du classique lecteur de musique (cassettes, CD, MP3), je dois maintenant charger les piles :
  • de ma caméra numérique
  • de mon téléphone cellulaire
  • de mon palm pilot
  • de mon caméscope
  • de ma brosse à dents
  • de mon rasoir
  • même de mon ordinateur! (J’ai un portable)
Ouf! Pourtant je ne me considère pas comme un gadget freak. Peut-être dois-je changer la perception que j’ai de moi! héhéhé Vive les voitures hybrides! Au moins la batterie se recharge toute seule! :-)

vendredi, mars 09, 2007

La gallerie de photos

Bonjour à tous, j'ai ouvert récemment un compte sur le site de Flick'r, qui permet de publier facilement ses photos sur le web. Je vous invite donc à admirer mes oeuvres et me faire part de vos commentaires. Prenez soin de vous!

vendredi, février 02, 2007

Le blogue change d'adresse

Mettez à jour vos signets! En effet, j'ai récemment simplifié l'adresse de mon blogue. Je dois avouer que moi-même j'avais de la difficulté à m'en souvenir! ;-) Voici pouvez maintenant lire mes réflexions à l'adresse suivante : http://yunten.blogspot.com/index.html A+!

jeudi, février 01, 2007

La langue tibétaine

Je vais m’amuser aujourd’hui à comparer la langue tibétaine par rapport à la langue française. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le tibétain est très différent du français, mais pas nécessairement plus complexe. Mais je ne suis érudit dans aucune de ces langues, alors pardonnez-moi si je commets quelques impairs. Vous pouvez utiliser les commentaires pour me les souligner.

Commençons d’abord par son alphabet. Le tibétain utilise un alphabet composé de 30 consonnes et de 4 voyelles. Elle se démarque donc des langues asiatiques tels que le chinois et le japonais, qui utilisent un alphabet par symboles. De plus, certains symboles permettent de changer la tonalité des lettres, un peu à la manière des accents français.

Concernant la grammaire, la principale différence réside dans la structure de phrase. En tibétain, la structure usuelle est Sujet-Complément-Verbe, par rapport au français qui utilise plutôt une structure Sujet-Verbe-Complément. Par exemple, une phrase comme « je veux du lait » se dira en tibétain « je lait veux » (Gna oma go).

Les nombres sont beaucoup plus faciles à apprendre en tibétain qu’en français. En effet, c’est toujours la même structure qui s’applique, soit l’addition des éléments en base de 10. Par exemple, douze se dira « dix et deux », vingt-cinq se dira « deux-dix et cinq » et trois-cent-quarante-sept se dira « trois-cent quatre-dix et sept ». C’est quand même plus intelligent que « quatre vingt-dix » ! :-S

Comme en français, le tibétain compte six personnes, trois singuliers et trois pluriels (je-tu-il-nous-vous-ils). Par contre, le tibétain utilise la même personne au pluriel, auquel il ajoute un suffixe. Cela donne gna (je) et gna-tso (nous), kérang (tu) et kérang-tso (vous) ainsi que morang (elle) et morang-tso (elles).

Ce qui est le plus complexe dans la langue tibétaine, c’est qu’il existe deux niveaux de langages : honorifique et standard. Ainsi, pratiquement chaque nom comporte une version honorifique et une version standard. Ce n’est pas une mince affaire de tout retenir en double. De plus, il faut avoir l’esprit alerte car son utilisation variera grandement dans une conversation. Supposons par exemple que je m’adresse à un moine important. J’utiliserai la forme honorifique pour tout sujet ou question se rapportant à lui mais utiliserai la forme standard pour les sujets reliés à moi. Lui pourra utiliser la forme standard dans les deux cas. Donc le thé que j’offrirai au moine portera un nom différent de celui que je verserai dans ma tasse!

Bien sûr, le tibétain compte son lot d’expressions de toute sorte. Par exemple, l’utilisation du « s’il vous plait » est beaucoup moins courante en tibétain et est réservé aux situations où vous implorez plutôt que demandez. Quand les Tibétains s’interpellent, ils utilisent rarement leurs noms et encore moins des formules de politesses comme « monsieur » ou « madame ». Quand ils s’adressent aux gens, ils utiliseront plutôt l’association familiale la plus proche de leur situation. Par exemple, selon la différence d’âge avec la personne que vous interpellez, vous l’appellerez « grand-père », « oncle » ou « grand frère ». Enfin, il y a de ces expressions folkloriques qui font le charme d’une langue. Par exemple, « mon trésor » devient « le gras de mon cœur » et « sors du lit » devient « le soleil est en train de brûler ton cul ». Charmant! ;-)

À propos de l'adoption des petites chinoises

Vous le savez déjà, l’adoption des petites chinoises est devenu à toute fin pratique un phénomène culturel au Québec. Or le gouvernement chinois a récemment resserré les critères d’adoption, notamment l’obligation que les parents adoptifs soient mariés.

Je dois dire que je suis plutôt en désaccord avec cette pratique. Avant toute chose, je tiens à dire qu’à la base l’objectif des parents qui adoptent ces petites chinoises est très louables. Elles sont orphelines et gardées dans des conditions pitoyables et l’occasion de leur donner une vie meilleure est en soi, un objectif très noble.

Par contre, comment ces parents peuvent-ils accepter de verser jusqu’à 10 000$ pour les adopter? En faisant cela, on envoie complètement le message inverse aux autorités chinoises. Non seulement on leur rend service en les « débarrassant » de bouches à nourrir encombrantes, mais on les encourage en les payant!

Finalement, on cautionne ce système et à la limite, on l’encourage! C’est comme si on payait les États-Unis pour qu’ils entreposent leurs déchets nucléaires chez nous. Ça ne devrait pas plutôt être l’inverse? Le gouvernement chinois devait plutôt débourser 30 000$ par enfant adopté. En plus de couvrir tous les frais liés à l’adoption, les autorités devraient offrir un montant aux parents pour les remercier de prendre en charge cet enfant à leur place. Je serai plus logique non?