Je vais m’amuser aujourd’hui à comparer la langue tibétaine par rapport à la langue française. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le tibétain est très différent du français, mais pas nécessairement plus complexe. Mais je ne suis érudit dans aucune de ces langues, alors pardonnez-moi si je commets quelques impairs. Vous pouvez utiliser les commentaires pour me les souligner.
Commençons d’abord par son alphabet. Le tibétain utilise un alphabet composé de 30 consonnes et de 4 voyelles. Elle se démarque donc des langues asiatiques tels que le chinois et le japonais, qui utilisent un alphabet par symboles. De plus, certains symboles permettent de changer la tonalité des lettres, un peu à la manière des accents français.
Concernant la grammaire, la principale différence réside dans la structure de phrase. En tibétain, la structure usuelle est Sujet-Complément-Verbe, par rapport au français qui utilise plutôt une structure Sujet-Verbe-Complément. Par exemple, une phrase comme « je veux du lait » se dira en tibétain « je lait veux » (Gna oma go).
Les nombres sont beaucoup plus faciles à apprendre en tibétain qu’en français. En effet, c’est toujours la même structure qui s’applique, soit l’addition des éléments en base de 10. Par exemple, douze se dira « dix et deux », vingt-cinq se dira « deux-dix et cinq » et trois-cent-quarante-sept se dira « trois-cent quatre-dix et sept ». C’est quand même plus intelligent que « quatre vingt-dix » ! :-S
Comme en français, le tibétain compte six personnes, trois singuliers et trois pluriels (je-tu-il-nous-vous-ils). Par contre, le tibétain utilise la même personne au pluriel, auquel il ajoute un suffixe. Cela donne gna (je) et gna-tso (nous), kérang (tu) et kérang-tso (vous) ainsi que morang (elle) et morang-tso (elles).
Ce qui est le plus complexe dans la langue tibétaine, c’est qu’il existe deux niveaux de langages : honorifique et standard. Ainsi, pratiquement chaque nom comporte une version honorifique et une version standard. Ce n’est pas une mince affaire de tout retenir en double. De plus, il faut avoir l’esprit alerte car son utilisation variera grandement dans une conversation. Supposons par exemple que je m’adresse à un moine important. J’utiliserai la forme honorifique pour tout sujet ou question se rapportant à lui mais utiliserai la forme standard pour les sujets reliés à moi. Lui pourra utiliser la forme standard dans les deux cas. Donc le thé que j’offrirai au moine portera un nom différent de celui que je verserai dans ma tasse!
Bien sûr, le tibétain compte son lot d’expressions de toute sorte. Par exemple, l’utilisation du « s’il vous plait » est beaucoup moins courante en tibétain et est réservé aux situations où vous implorez plutôt que demandez. Quand les Tibétains s’interpellent, ils utilisent rarement leurs noms et encore moins des formules de politesses comme « monsieur » ou « madame ». Quand ils s’adressent aux gens, ils utiliseront plutôt l’association familiale la plus proche de leur situation. Par exemple, selon la différence d’âge avec la personne que vous interpellez, vous l’appellerez « grand-père », « oncle » ou « grand frère ». Enfin, il y a de ces expressions folkloriques qui font le charme d’une langue. Par exemple, « mon trésor » devient « le gras de mon cœur » et « sors du lit » devient « le soleil est en train de brûler ton cul ». Charmant! ;-)
1 commentaire:
"Donc le thé que j’offrirai au moine portera un nom différent de celui que je verserai dans ma tasse!"
Je suis stupéfait!
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