vendredi, octobre 01, 2010

Bilan photo du voyage

Je suis féru de photographie depuis plusieurs années déjà et un voyage comme celui-ci est une occasion en or pour photographier des sujets très différents de notre quotidien. Je m’étais procuré un appareil réflex (Nikon D90) 1 an auparavant ainsi que quelques lentilles (Nikkor 18-105mm, 85mm f1.8 et Tamron 11-18mm), question de le maîtriser avant le départ. J’avais également apporté un flash et un trépied.

Voici les leçons tirées de mon voyage :

J’aurais très bien pu me passer de ma lentille 11-18mm. Plus souvent qu’autrement j’ai pris mes photos de paysage entre 18 et 80mm. Ce fut plus un jouet pour donner des effets particuliers, comme pour photographier le site du Bouddha stupa. J’avais choisi le modèle Tamron pour son côté compact et léger donc je n’ai pas trop de regret.

Ma 18-105mm fut la plus utilisée durant le séjour. Rares sont les occasions où j’aurais souhaité un zoom plus puissant. J’aurais voulu travailler plus avec ma 85mm mais une lentille fixe est beaucoup plus à sa place dans un studio ou dans un endroit où la distance avec ton sujet bouge relativement peu. Dans un contexte de voyage c’est trop limitatif, une lentille zoom devenant indispensable.

J’adore travailler avec ma 85mm pour les portraits et je tentais de l’utiliser aussi souvent que possible. Le rendu est magnifique quoi que l’appareil ait parfois tendance à surexposer, surtout à grande ouverture. La majorité de mes portraits ont été pris entre f2.8 et f3.5.

Pour les paysages, j’étais au ISO le plus bas et j’allais chercher le f stop le plus élevé pour une vitesse d’environs 1/100e sec. Ça variait généralement entre f10 et f14.

Contrairement à mon voyage précédent ou le flash externe m’a sauvé la vie plus d’une fois (Kodak P20 sur un Kodak P880), j’aurais très bien pu le laisser à la maison cette fois-ci. La gestion du bruit, nettement supérieur sur un SLR y ait pour beaucoup.

Le trépied aussi est resté dans ma chambre d’hôtel pendant tout le voyage, à une exception près, pour faire de la photo de nuit. L’encombrement en est la principale raison, quoique que le choix de lentille et la gestion du bruit aient fait en sorte qu’il ne m’a pas manqué non plus.

J’ai pris de nombreux portraits à l’extérieur durant mon séjour. Or le soleil était très dur, et ce de 9h00 le matin à 17h00 le soir. J’attendais souvent en fin de journée pour prendre mes clichés, sinon dès que le soleil se couvrait je courrais prendre mes photos, en m’assurant d’avoir mon sac imperméable au cas où.

Pour la photographie en journée, je devais souvent ajuster l’exposition de -0.3 ou -0.7 EV pour éviter la surexposition des images. De plus, je mettais le pare soleil de manière systématique, pour éviter l’éblouissement mais aussi les doigts accidentels sur la lentille.

Malgré l’encombrement du sac pour trainer l’équipement (Lowepro Sling 200), je n’ai jamais regretté la grosseur de l’appareil. Il faut dire que chaque matin je laissais derrière moi lentilles ou flash qui apparaissaient inutiles pour le séjour, me trompant rarement dans mes choix.

mardi, septembre 21, 2010

L'engrais à égo

Patrick Lagacé de la Presse avait déjà utilisé cette savoureuse expression pour décrire des trucs qui vous rendent très fier : engrais à égo. J'en ai eu une bonne dose cet été lorsqu'on m'a demandé la permission d'exposer une de mes photos lors d'une exposition extérieure à Marseille, en France.

Vous pouvez voir ici une photo montrant l'oeuvre accrochée en pleine rue.

Merci à Peter Pango de m'avoir approché.

dimanche, juin 27, 2010

Népal 2010 - quelques anecdotes

Voici d’autres petites anecdotes qui sont venus ponctuer notre séjour au Népal.

Comme vous le savez, au Canada la conduite se fait à droite. Donc, lorsque je marche sur le trottoir et que je croise quelqu’un, instinctivement je vais l’éviter par la droite, ce que normalement l’autre personne va faire de son côté, évitant ainsi la collision. Or, comme au Népal la conduite se fait à gauche, les gens ont le réflexe inverse. Ça m’a pris du temps à comprendre pourquoi j’entrais continuellement en collision avec les gens dans la rue!!!

Au Népal, la rumeur coure qu’il y a trois prix : celui pour les Népalais, celui pour les réfugiés Tibétains et celui pour les étrangers. Vous l’aurez compris, le prix monte à chaque groupe. Pour cette raison, je restais souvent derrière lors de la négociation et je me pointais le nez lorsque le prix était fixé, comme la fois où je revenais de Syafru Bensi où mon ami moine a trouvé un taxi pour moi. La gueule du chauffeur quand il m’a vu embarquer dans son auto! Ou l’autre jour quand j’ai croisé trois occidentales discuter avec le proprio d’un café. « Quoi!?!??! 50 roupies pour un chai??? » (Il en coûte 10 roupies normalement…).

Nous sommes à l’entrée d’un monastère et il y a un mendiant dans le coin qui se tient tranquille. Je m’achète un chip et un coke et je m’installe sur le bord du trottoir. En ouvrant le sac il s’approche de moi et me fais signe de lui donner quelques chips. Il a même un petit verre de plastique pour avoir un peu de coke! Les paquets de chips « grand format » sont appelés là-bas « format à partager ». Faut bien suivre les instructions sur les paquets non?

dimanche, juin 20, 2010

Népal 2010 - Parlons de téléphonie mobile

Nous avons passé les 2 dernières semaines à visiter différents lieux sacrés liés au bouddhisme. Je vais publier mes écrits un peu plus tard, le temps que je me démêle dans tout ce que nous avons vu. En attendant, parlons un peu de téléphonie cellulaire.

Tout le monde veut avoir accès aux plus récentes technologies, même les pays en développement. Évidemment, le pouvoir d’achat et d’autres contraintes font varier les gadgets à la mode d’un pays à l’autre. Donc, si les écrans plasma et les cinémas maisons n’ont pas encore envahi le pays, du côté des cellulaires (téléphones portables), on trouve des innovations très intéressantes.

La plus belle trouvaille est un téléphone pouvant contenir 2 cartes SIMM. Vous pouvez ainsi utiliser la ligne du bureau et votre ligne personnelle sur le même appareil. Je serais bien surpris que l’on voit ce modèle au Canada dans un avenir rapproché.

En effet, contrairement au Canada, ici c’est le manufacturier de téléphone qui vous vend l’appareil. Donc, c’est Nokia, Sony/Ericsson et Motorola qui se battent pour vous vendre leurs modèles. Ensuite, vous choisissez le fournisseur de votre choix. Règle général, votre appareil sera compatible avec l’ensemble des réseaux du pays.

Au Canada, c’est le fournisseur de connexion qui vous vend l’appareil. Si cela à l’avantage qu'il est possible d’obtenir un appareil à peu de frais (souvent même gratuitement) en échange d’un contrat de 2-3 ans, cela fait en sorte que votre appareil est utilisable qu’avec ce fournisseur, ce qui limite beaucoup votre pouvoir de négociation… en plus de vous enlever le goût d’investir dans un appareil de qualité. Ici, le mode vibration est inexistant, de même que la boîte vocale. De plus, les gens ne semblent pas utiliser les SMS autant qu'en Inde.

lundi, juin 14, 2010

Népal 2010 - Jour 24 : les hauts et les bas de Pokhara

Notre journée à Pokhara fut bien remplie. Suivant les traditions locales, nous nous sommes levées très très tôt pour aller admirer les montagnes au lever du soleil. Je dois admettre que ça valait la peine. Le ciel, pas encore blanchi par le soleil, était d’un bleu profond. Au loin, les monts enneigés se faisaient caresser par les premiers rayons du soleil.
  Himalaya au lever du soleil

Entre 2 photos, nous montions la colline ou un belvédère nous attendait. En cours de route, le ciel est soudainement devenu jaune; le soleil sortait de derrière les montagnes. La scène était magnifique.
Lever de soleil à Pokhara

Malheureusement, le soleil dissipa le brouillard qui couvrait le fond de la vallée et rapidement les sommets ne furent plus visibles. Nous avons quand même continué notre marche jusqu’au belvédère et avons profité de la vue pour un moment.

Une fois descendue et le petit déjeuner pris, nous sommes allés visiter la chute de Devi. Une petite rivière s’est creusé un chemin dans la pierre et je jette dans une grotte, très jolie et assez inusitée. Clic-clic-clic et on est prêt pour la suite.

On peut visiter la grotte? Encore mieux! Moi qui avais peur d’avoir froid à l’intérieur, il faisait chaud et humide et on suait à grosses gouttes. Il y avait même un autel à l’intérieur! La foi peut s’exprimer partout, en particulier ici.

Il était temps de passer à table et nous avions besoin d’un peu de fraicheur. Une terrasse à proximité du lac allait parfaitement faire l’affaire. J’en profite pour vous parler de la gastronomie de Pakhora, très différente de Kathmandu. D’abord, le lac abonde de poissons, qui font la spécialité des restaurants locaux. Ensuite, la plupart des restaurants offrent les repas à l’occidentale. Par exemple, le filet de poisson est grillé ou frit et est servi avec frites et salade de chou! En fait, c’est très inhabituel de pouvoir se risquer à manger de la salade. Il faut normalement se limiter aux légumes pelés ou cuits.

Nous avons flâné une partie de l’après-midi, le temps que le soleil se calme un peu. Nous voyions passer plusieurs petites embarcations et nous avons décidé qu’une promenade en chaloupe serait agréable.

Nous avons terminé notre journée dans un restaurant Punjabi (nord de l’Inde), qui nous a servi un Palak Panner (épinard et fromage) tout simplement divin.

Népal 2010 - Jour 23 : visite à Pokhara

Nous avons encore quelques jours devant nous avant que le reste de la famille arrive alors nous en avons profité pour visiter Pokhara. La ville entoure un grand lac et est très prisé des touristes. Un peu comme Percé au Québec, on y va pour la beauté du coin et l’ambiance relax de l’endroit. Nous avons décidé d’y aller en fourgonnette, croyant que ça serait plus confortable qu’en autobus. Malheureusement nous nous sommes trompés. Nous étions tassés comme des sardines, il faisait chaux et les sièges étaient inconfortables. Bref, ce fut long et pénible. Question d’en remettre en peu plus, il pleuvait à boire debout à notre arrivée. Parlons-en de notre arrivée!

À débarquant de la fourgonnette, nous avons été pris d’assaut par les chauffeurs de taxi, chacun liés à un hôtel du coin. Comme il pleuvait beaucoup, impossible de prendre une marche pour explorer le quartier. Nous avons donc pris une chance avec l’un des chauffeurs. La chambre était ordinaire mais le prix était bas. Nous ne savions pas trop quoi faire. Nous voulions magasiner un peu mais la fatigue et la température nous enlevaient le goût d’aller explorer. Finalement nous avons gardé la chambre.

Après s’est rafraîchit un peu et la pluie s’étant estompée, nous sommes allé prendre le thé l’autre côté de la rue. Première surprise, une machine à expresso à l’entrée du café. Deuxième surprise, il est excellent leur expresso! Troisième surprise, une Suissesse parlant français vient faire un brin de jasette. Décidément, je dois surveiller ce que je dis même quand je parle français, tout le monde comprend cette langue ici!

Nous sommes ensuite allés près du lac pour admirer la vue.
DSC_9176

Surpris par la pluie, nous avons trouvé un abri sous un petit quai. Nous avons eu droit à une éclaircie digne d’une carte postale. Heureusement que j’ai toujours ma caméra à portée de la main! Certainement une de mes plus belles photos depuis notre arrivée.

Plusieurs restaurants du coin offre des spectacles de danses traditionnelles népalaises pendant le repas du soir. Nous sommes donc partie à la recherche d’un endroit pour le souper. Sur la route, nous avons une fois de plus été surpris par la pluie! Nous avons trouvé un abri de fortune et avons attendu 15-20 minutes, le temps que ça se calme.

Danseuse de PokharaPour le souper, nous avons eu droit à un spectacle de danse traditionnelle. Ce fut très intéressant et, la bière aidant, j’étais vraiment dans une ambiance de fête et j'aurais bien terminé la soirée dans un bar à boire et danser toute la nuit. Mais ici, c'est tôt le matin que ça se passe alors on oublie le nightlife.

Sur le chemin du retour, mon beau-frère nous propose de débuter la journée en se rendant au sommet d’un mont tout près avant le lever du soleil pour admirer la vue. Nous demandons au propriétaire de l’hôtel où nous demeurons où obtenir un taxi. Il offre le service de transport et nous fait un prix. Pas convaincu du prix, nous allons voir ailleurs. Sans même négocier, on trouve moins cher. On revient à l’hôtel et on informe le proprio que l’on a trouvé moins cher et il prétend qu’il ne pourra ouvrir la porte de l’hôtel à temps pour prendre notre taxi.

Commence alors une dispute entre mon épouse et le propriétaire, frustré qu’on refuse son service de navette. Comme il tard et que le couvre-feu commence d'un instant à l'autre, il nous met au défi de trouver un autre endroit où dormir, auquel cas nous pouvons partir sans payer, clients ingrats que nous sommes! Il nous a pris 2 minutes pour trouver une chambre et nous avons quitté sans tarder ce proprio bourru!

dimanche, juin 13, 2010

Népal 2010 - Jour 19 : retour à Kathmandu

Tôt le matin, nous avons repris le chemin du retour. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que les gens devant moi parlaient français! Originaire du nord de la France, le jeune homme étudie en commerce international et vient de terminer un séjour de six mois à Delhi. Sa mère est venue le rejoindre et ensemble ils visitent le Népal. Le chauffeur étant moins zélé qu’à l’allée, les passagers ont mieux supporté le trajet.

Népal 2010 - Jour 18 : tourisme à Syafru Bensi

Bien que l’endroit offre peu d’attraits, nous avons quand même réussi à tuer quelques heures dans la bonne humeur. Nous avons visité la centrale électrique de Chilime. Moi qui viens du Québec, un leader mondial en matière d’hydroélectricité, il fallait bien que je me rendre au Népal pour visiter une centrale!

Nous sommes ensuite allés jouer quelques parties de snooker. Arrivée sur place, l’endroit était désert mais comme la porte n’était pas barrée, nous avons pris l’initiative d’entrer et de jouer. Une heure plus tard la propriétaire s’est pointée et ne s’est formalisé de nous voir là. La date d’expiration de la table était passée depuis longtemps et les balles tombaient sur le plancher de béton lorsqu’on réussissait de peine et de misère à réussir un coup. Mais nous avons bien rigolé et l’après-midi s’est vite passé, entre bonne compagnie.

Avant de quitter l’endroit, une femme est venue tenir compagnie à la propriétaire, avec une petite fille d’environs 2 ans. Après avoir joué avec elle pendant un moment, sa mère nous a offert d’aller prendre un café chez elle. C’est toujours des moments que j’apprécie grandement quand les gens du coin vous laissent entrer chez eux.

mercredi, juin 09, 2010

Népal 2010 - Jour 17 : trekking vers Thulo Syafru


Le lendemain matin, nous sommes allés rendre visite aux parents de Tsultrim à Thulo Syafru. Après avoir traversé la rivière, nous sommes monté pendant près de 3 heures. Le parcours est exigeant mais depuis le temps que je voulais bouger, je n’allais pas m’en plaindre. De plus, je réalisais enfin mon rêve en venant ici : contempler les hauts sommets du pays qui forment la frontière avec le Tibet. En effet, le temps étant souvent couvert, il avait été impossible de les contempler jusqu’ici. De sentir que le Tibet se trouvait de l’autre côté de ces montagnes était un sentiment très fort.

Thulo Syafru est tout ce qu’il y a de pittoresque : des champs à flanc de montagne, des maisons érigées au sommet, formant un croissant autour de la vallée. Devant chaque maison, les drapeaux verticaux typique de la culture tibétaine. Un vrai décor de carte postale! La simple vue de ce village valait chaque bosses et enjambés pour s’y rendre.
Thulo Syafru
Nous avons flâné quelques heures là-bas, le temps que son frère nous rejoint. Son frère nous apportait du beurre et du fromage fait à partir de lait de Di (la femelle du Yak), des spécialités locales.

En fin d’après-midi, nous avons pris le chemin du retour, ses parents et son frère nous accompagnant.

Et de l'autre côté... le Tibet.
Les voici enfin, ces sommets enneigés!

Népal 2010 - Jour 16 : en route vers Syafru Bensi


Vie et mort
Beauté et laideur
Ces concepts vont de pair et ne prennent de sens qu’en présence de l’autre…

Comme vous le savez peut-être, le frère de mon épouse est moine et enseigne dans un monastère du Népal depuis quelques années déjà. Lors de notre dernier voyage en Inde, il avait amené avec lui deux de ses élèves. L’un deux, Tsultrim, devait se rendre à son village natal, Thulo Syafru, pour quelques jours. Il a gentiment offert que je l’accompagne pour voir ce coin de pays. L’occasion était très tentante mais angoissante à la fois parce que pour la première fois, mon épouse ne m’accompagnerait pas. Or l’occasion était trop belle de visiter l’arrière pays pour passer à côté.

Nous sommes partie de bonne heure pour un parcours de 7 heures de route. Les premières deux heures furent particulièrement pénibles pour les passagers. En effet, la route est faite de zigzag digne d’une montagne russe, et le tiers des gens à bord ont laissé leur petit déjeuner sur le parcours!

Le reste de la route fut plus calme, et la vue était à couper le souffle. Il faut dire qu’au Népal, on ne construit pas la route où l’on veut, mais où l’on peut. Donc plus souvent qu’autrement à flanc de montagne. Étant près d’une fenêtre, je voyais constamment le fond des ravins, le bus étant bien souvent à environs 1 mètre du gouffre. C’était une étrange sensation. Époustouflé par la vue, mais bien conscient que ces images pourraient être les dernières que je verrais. Une belle occasion d’apprivoiser la mort et d’apprécier chaque moment qui passe.

La région fait partie du parc Lasang, une zone protégée par le gouvernement, un peu comme nos parcs provinciaux. L’accès aux touristes est donc contrôlé et un droit de passage est exigé. De plus, comme le parc est à la frontière avec le Tibet, on croise de nombreux contrôles de police à proximité du parc. Il semblerait qu’ils contrôlent l’immigration clandestine et la contrebande. Allez savoir…

Nous avons pris une petite marche autour du village de Syafru Bensi, puis nous nous sommes reposés un peu. Installé dans le creux de la vallée, le village en soit est plutôt ordinaire mais les environs valent le déplacement. Entouré de montagnes, deux rivières se rejoignent pour filer vers le sud, pour devenir le populaire Gange une fois en Inde. Nous avons séjourné au Green hotel. Un endroit tout neuf (à peine 6 mois) et fort sympathique tenu par un jeune couple très accueillant. La chambre est minimale (pas de télé, de téléphone, de ventilation ni d’air climatisé) mais les lits sont confortables et de ma chambre j’entendais la rivière, ce qui ajoutais au charme de l’endroit.

Ce village est en pleine transformation. En effet, le gouvernement chinois désire un accès plus facile au Népal et à l’Inde et ils ont proposé au gouvernement du Népal de construire une route reliant les deux pays. Le gouvernement népalais, faible et en pleine crise, a donc accepté que les Chinois viennent sur leur territoire pour construire cette route. Les habitants de la région, flairant la bonne affaire, se bousculent à Syafru Bensi pour y construire des hôtels pour accueillir les éventuels voyageurs de cette route.

L’endroit est également reconnu comme le point de départ de plusieurs pistes de trekking. Bien que ce soit la saison morte, j’ai quand même croisé quelques occidentaux, venu pour la marche en montagne, donc deux suissesses. En ce qui me concerne, je recherchais un parcours léger et les 3 heures de marche pour se rendre chez les parents de Tsultrim me convenaient parfaitement.

Népal 2010 - Jour 15 : Pashupatinah et Nagarkot

Aujourd’hui nous sommes allés visiter Pashupatinah et Nagarkot. Pashupatinah est reconnu pour ses vestiges de la religion Hindou. L’endroit est composé de temples et d’autels. Contrairement au chaos de Kathmandu, il est très agréable de se promener à Pashupatinah, plusieurs quartiers empêchant l’accès aux voitures. Par moment, on se croyait dans le Vieux-Québec, avec ses rues étroites et ses boutiques d’art. L’endroit est également reconnu pour sa poterie, et nous avons eu l’occasion de voir un artisan à l’œuvre.
Poterie de PashupatinahAnd the mighty lion ate the temple...
Nagarkot est essentiellement un belvédère pour les touristes voulant voir les hauts sommets de l’Himalaya sans trop s’éloigner de Kathmandu. S’il est vrai que la vrai que la vue est superbe, les nuages nous ont empêché de voir mes monts enneigés…
Les montagnes, vu de Nagarkot Les champs de Nagarkot

vendredi, juin 04, 2010

Népal 2010 - Jour 14 : un peu d’exercice

Ça fait un an que je fais du jogging pour garder la forme et voilà maintenant deux semaines que nous sommes au Népal. Or ici, tout va plus lentement, surtout les marcheurs. À leur défense, il faut dire que la plupart des gens travaillent dur, ils n’ont pas besoin de suer dans un gym comme la plupart des occidentaux pour garder la forme.

Quoi qu’il en soit, j’avais besoin d’un peu de cardio. On oublie le jogging dans la ville. Avec la foule et le fait que je sois blanc, je vais un peu trop attirer l’attention. Il me restait la cour derrière le monastère où nous logeons. En faisant le tour d’un des temples ça me donnait peut-être un 200m. Après quelques tours, les jeunes moines sortent de classe. Certains me taquinent un peu, puis l’un deux me défi à la course. Bon joueur, je me prête au jeu. Or la compétition devient vite inégale, quand ils se relaient tous contre moi! Bof! Tant pis pour la course d’endurance et allons-y pour la vitesse!

Quelques tours plus tard, d’autres jeunes moines se pointent dans la cour et nous avons joué ensemble quelques parties de volleyball. J’ai en profité pour pratiquer mon tibétain avec eux et j’ai eu bien du plaisir!

Népal 2010 - Jour 13 : Bonne fête Bouddha!

Il fait bon ces jours-ci, les nuages apportent un peu de fraîcheur, fort appréciés des voyageurs à la peau trop clair. C’est le début de la mousson. La pluie commence à faire sentir sa présence, mais jusqu’à maintenant elle se manifeste surtout de nuit, donc peu d’impacts sur nos activités.
Aujourd’hui est un jour très important pour les bouddhistes, car c’est l’anniversaire du fondateur de leur religion. Les festivités ont commencé dès la veille au soir, avec un nombre très élevé de pèlerins autours du Bothnath stupa. De plus, les petites lampes au beurre sont légions, ce qui donne une belle ambiance. Pour l’occasion, le stupa fut décoré de drapeaux bouddistes.
Bothnath stupa
Le lendemain matin, nous nous sommes rendus au temple Swayambhunath, aussi appelé Monkey Temple. En effet, plusieurs singes habitent l’endroit et amusent les visiteurs avec leurs tours. L’endroit est situé en haut de Kathmandu, ce qui donne une vue superbe sur la ville. De plus, le temple regorge de statues, d’autels et de petits temples autour du stupa. Bref, c’est un joyau historique et patrimonial.
Bonne fête Bouddha Pour s’y rendre, un long escalier attend les fidèles et avec la foule sur place c’était toute une aventure de s’y rendre et de rester en groupe.
Un des moments forts de la journée fut une sorte de parade de danseurs, habillés de costumes comme on en retrouve dans les opéras tibétains. En voulant se rapprocher pour prendre quelques photos, je me suis retrouvé carrément coincé dans la foule. Décidé à en tirer le meilleur parti, j’ai pris un maximum de clichés, ne pouvant être plus près de l’action. Une fois la frénésie passée, j’ai toutefois réalisé que quelqu’un avait également profité du moment pour subtiliser mon porte-monnaie…
Heureusement, j’avais prévu le coup et les pertes furent minimes, mais l’incident laissa un goût doux-amer sur la visite.
Un autre moment mémorable fut quand un hélicoptère fit quelques tours autours du stupa pour laisser tomber des pétales de fleurs, symbolisant des prières de bonnes fortunes. La scène était spectaculaire et la foule était sous le charme.
Des pétales de prières
Nous sommes ensuite retournés à l’hôtel. Il y avait une foule incroyable autour du Bothnath stupa, et cette foule ne diminua que très tard dans la nuit.
J’aimerais faire une mention spéciale à mon épouse qui a accompli tout un exploit. En effet, elle a fait le tour du Stupa en prosternation. La technique est simple :
  1. vous vous étendez de tout votre long, en gardant les jambes collées
  2. vous placez une petite pierre au bout de vos doigts,
  3. vous vous relevez en laissant vos jambes collées,
  4. vous faites deux-trois pas, jusqu’à votre pierre et reprenez l’étape 1.
Des jeunes courageux Bon, présentez comme cela ça l’air facile mais c’est physiquement exigeant. Déjà sans la foule c’est un exploit, alors imaginez dans une foule comme la fin de spectacle sur les plaines pendant le festival d’été! De plus, une fois que vous avez commencé un tour, vous devez le compléter, coûte que coûte. Alors bravo mon amour, je suis très fier de toi!

vendredi, mai 28, 2010

Népal 2010 - Jour 11: Le monde est petit

Katmandu a depuis toujours été un lieu de rencontres et d’échanges. Pendant longtemps, c’était le point de rencontre entre les peuples indiens et tibétains, sans oublier les voyageurs de la route de la soie. Encore aujourd’hui, quelques tours du Bothnath stupa vous permettent de faire le tour du monde. Voici quelques exemples.

Aujourd’hui nous avons fait un peu de magasinage dans les boutiques près du Stupa. Nous cherchions des sculptures de Bouddha et un « signing bowl » pour une amie. Entrée dans une boutique, nous sommes surpris d’entendre d’autres clients parler en français. Nous engageons la conversation. Elle vient de France mais habite depuis quelques années à l’Île de la Réunion, près de l’Afrique du sud. Imaginez-vous donc que sa fille a été acceptée en médecine à l’Université Laval, donc pas très loin de chez moi. La confiance s’installe rapidement et je lui laisse mes coordonnées pour faciliter l’arrivée de sa fille au Canada, bien loin de sa mère…

Sur le chemin du retour, je croise deux filles que nous avons croisées au temple tibétain de Lumbini. L’une d’entre elle est Suisse, l’autre est Népalaise. Elles travaillent dans une clinique près du Stupa.

À l’hôtel où nous demeurons, notre voisine est une jolie jeune femme. Il y a quelques jours, elle attendait après nous pour utiliser l’ordinateur de l’hôtel. Le lendemain, elle nous a croisés et salués en français. Intrigué, j’attendais le moment de pouvoir engager la conversation avec elle pour en savoir plus. J’ai finalement su qu’elle était originaire de Vancouver et qu’elle avait vécu un temps à Montréal, où elle avait appris un peu le français!

Voici encore quelques photos :

Routine du matin Le romantisme des lampes... Tu me fais tourner la tête... DSC_8313

Quelques anecdotes

C’est les petits incidents qui mettent du piquant dans un voyage…

À Sonauli, nous retournions à l’hôtel à pied après le souper. C’était en fin de soirée et évidemment, l’éclairage de rue est bien faible comparé à chez nous. Un moment donné, un gars sur le toit d’un autobus m’a interpellé. J’ai levé la tête un instant et le pas d’après, je suis tombé dans un trou dans le trottoir. Je ne parle pas d’un nid de poule, je parle d’un trou d’homme, qui sert de poubelle pendant le jour. Je suis entré dans le trou jusqu’au buste! Heureusement, je m’en suis tiré qu’avec quelques égratignures et une belle frousse!

En temps normal, lorsqu’on se promène en famille, j’attire toujours un peu plus l’attention que le reste de la famille (rarement pour les bonnes raisons par contre). Exceptionnellement, au site de naissance de Bouddha, mon beau frère qui est moine me faisait une sérieuse concurrence. À un moment donné, un groupe de trois hommes se sont approchés de nous parce qu’ils voulaient saluer mon beau frère et se faire prendre en photo avec lui. Je l’ai taquiné en lui disant que j’étais un peu jaloux, mais je n’allais pas être en reste.

Un peu plus tard, j’attendais seul à l’entrée d’un monastère lorsqu’un groupe de 4-5 jeunes femmes se sont approchées en me parlant de photo dans un anglais approximatif. Au début je pensais qu’elle voulait que je les prenne en photo mais en réalité, elles voulaient tous se faire poser aux côtés d’un blanc (beau et charismatique, faut-il le préciser!).

mercredi, mai 26, 2010

Népal 2010 - Jours 9 et 10 : retour à Kathmandu et repos

Jour 9 : retour à Katmandu Après une nuit suffoquante sans ventilation, nous avons quitté Lumbini pour retourner à Katmandu. Distance : environs 300 km. Temps requis pour se rendre à destination : 12 heures (incluant 1 heure de pause thé et dîner). Congestion, pluie, manifestation, accident, et j'en passe. Mais après la chaleur étouffante et la poussière du diesel, Katmandu nous attendait avec une pluie purificatrice et un orage digne de ce nom. Vivement un peu de fraîcheur.

Jour 10 : repos Tous le monde est un peu fatigué du voyage de la veille. On fait les emplettes pour cuisiner un peu dans la chambre. Je me suis fait couper les cheveux chez un coiffeur du coin. Coût : 1$ CND, massage de tête inclus!

mardi, mai 25, 2010

Jour 3 : en route vers la frontière.

Mes beaux parents ont fait le trajet en avion jusqu'à la frontière et nous leur avons donné rendez-vous à Sonauli, du côté népalais de la frontière. La route pour s'y rendre est imprenable : la route est souvent à flanc de montagne, suivant des rivières et de profondes vallées. Par moment, on se croirait dans Charlevoix où la Côte-Nord, le fleuve en moins. La route est décente est nous avons croisé de nombreux endroits où des travaux d'entretien avaient lieu.

Une culture par étage

À plusieurs endroits, le lit des rivières était sec, laissant voir de grands rochers. Les Népalais utilisent ces rochers pour faire le gravier qui servira à l'entetien de la route.

Il fait chaud à Sonauli, très chaud. Le soleil tape dur est le vent est inexistant.

En raison de la saison sèche et suite à la destruction d'un important barrage l'an dernier, le gouvernement a décidé de rationaliser l'électricité, produite à partir des barrages. Dans la plupart des hôtels, les génératrices prennent le relai, produisant un boucan qui devient rapidement insupportable. Le lendemain de notre arrivée, il a manqué d'électricité pendant plus de 12 heures d'affilées!

La frontière Népalo-indienne, la nuit venue.

Népal 2010 Jour 1 - Le vol

Nous sommes partie de bon matin, en route vers Katmandu. Premier arrêt : Montréal. À Montréal, nous passons la douane américaine avant le vol. Premier pépin. Ma belle-soeur, qui a un document de voyage et non un passeport, a besoin d'un visa pour transiter par les Etats-Unis. Bref, elle n'est pas autorisée à entrer. C'est particulier parce que dans la majorité des pays, vous passez la douane lorsque vous quittez la zone de transit, donc pas besoin de visa... Après quelques tentatives de trouver un compromis, finalement mon épouse et moi partiront seuls, elle nous rejoindra quelques jours plus tard.

Le vol vers Washington DC se passe sans histoire et celui vers Doha aussi. 12 heures de vol, ça parait pire que ce que c'est. L'arrivée à Doha est spectaculaire. Nous sommes au beau milieu du désert. Comble de bonheur, nous descendons dehors avant d'entrer dans le terminal.

L'arrivée à Katmandu est tout aussi impressionnante. D'abord, nous avons eu droit au lever de soleil du haut des airs. Ensuite, les montagnes, si hautes qu'elles traversent les nuages. C'est le genre de scène qu'on n'oublie pas!

Mise à part le côté montagneux du pays, ça ressemble beaucoup à l'Inde. En fait, le Népal est à plusieurs points de vue le croisement des cultures indienne et tibétaine. Et l'arrivée massive de Tibétains dans les 50 dernières années a accentuée le tout. Malgré tout, il y a des différences avec l'Inde. Les mendiants et les commerçants sont moins insistants, ce qui rend les déplacements pour un blanc plus agréables.

Nous avons une chambre dans un petit monastère attenant à Boudhanath Stupa . C'est un lieu très important pour les bouddhistes et c'est une vrai trappe à touristes car de nombreux blancs y viennent à la quête d'un sens à leur vie. :-)

Ça vaut quand même le détour pour y vivre un rituel bien particulier. En effet, en fin d'après-midi, les Tibétains du quartier se retrouvent pour faire quelques tours avant d'entreprendre les activités du soir. Or, contrairement aux touristes qui font le tour lentement, en plein recueillement, les Tibétains font le parcours à pas rapide, presqu'à la course pour certains!

Les Népalais sont très matinaux. Les moines commencent leurs prières vers 5 heures du matin et à 7 heures la majorité des boutiques sont déjà ouvertes. Par contre, à 21 heures, tout est fermé et les gens vont au lit. Les récentes tensions politiques y sont peut-être pour quelque chose...

lundi, mars 01, 2010

Olympiques et souveraineté

Les Olympiques de Vancouver sont maintenant chose du passé. J’ai rarement suivi les olympiques avec autant de régularité et je dois dire que j’ai bien aimé. J’ai principalement regardé en anglais sur CTV et NBC. D’abord parce qu’on entend plus le bruit ambiant et parce que les commentateurs se taisent plus souvent pour nous laisser apprécier le spectacle, contrairement aux Québécois qui ont horreur du silence.

Tiens, ça me fait penser. Ma copine demandait pourquoi les commentateurs de hockey ne peuvent se la boucler 10 secondes. C’est pourtant vrai! Ça serait chouette d’entendre uniquement le bruit des patins, le claquement du bâton sur la rondelle, etc. Enfin…

Je ne sais pas la couverture qui fut donné par RDS et V mais du côté anglophone ce fut un événement qui a galvanisé le patriotisme canadien comme jamais. Le Canada a maintenant le sentiment de ne plus être simplement le petit frère des États-Unis, que nous faisons partie de la cour des grands. Avec la fierté qui vient avec.

Quand Crosby a marqué le but de la victoire contre les États-Unis, procurant ainsi la médaille d’or au hockey masculin, je me suis pris au jeu et pendant un instant, je me suis dit que les querelles pour la souveraineté, c’était maintenant chose du passé et que le Canada au fond, c’est un sacré de beau pays.

Quelques minutes plus tard, le Canada recevait sa médaille d’or et l’hymne canadien retentissait pour la 14e fois et une fois de plus, j’ai tenté de chanter la version que je connaissais, en français, mais j’en étais incapable. Pas parce que je ne souviens plus des paroles, mais parce que tout le monde la chantait en anglais, ce qui me distrayait trop. J’aurais tant aimé, ne serait-ce qu’une fois, entendre cet hymne en français.

Vient ensuite la cérémonie de clôture… Tellement « Canadian », la police montée? Pfff… Plus de la moitié des artistes de Montréal qui chantent en anglais… Triste.

Alors, devenir fervent fédéraliste? Sorry, but no thanks!

lundi, janvier 18, 2010

Quelques pensées en vrac sur le séisme en Haïti

Dans mes cours de journalisme, nous apprenions comment faire des nouvelles qui attirent l’attention de la population.

Un de ces principes est celui de la proximité. En effet, si je vous dis qu’un accident de voiture a tué 3 personnes en Inde, ça risque de vous laisser plutôt froid. Si ce même accident s’est passé dans votre rue et que votre voisin fait partie des victimes, tout à coup votre curiosité monte d’un cran.

J’ai bien sûr été touché par l’ampleur de la tragédie en Haïti. Impossible de rester de glace devant tant de désolation : mort par milliers, sans-abris par million, les enfants devenus orphelins, l’odeur de morts partout… On ne peut que s’imaginer si un désastre similaire se passait dans notre patelin. Mais en même temps, ce n’est pas le premier séisme d’envergure que la Terre a connu. Alors somme toute, ça ne me touchait pas tant que ça.

Aujourd’hui, le principe de proximité m’a frappé de plein fouet. Une de mes anciennes clientes, qui était là-bas dans le cadre d’un programme d’entraide international, est portée disparue depuis presqu’une semaine. Soudainement, j’étais émotionnellement touché par ce qui se passe là-bas.

Mes pensées vont aux proches d’Anne Labelle, je vous souhaite de tout cœur de la retrouver vivante, tout comme les autres disparus.

Un autre principe journalistique, c’est l’impact de la tragédie. Chaque année aux États-Unis, plus de gens meurent d’accidents de la route que lors des événements du 11 septembre 2001. Pourtant, qu’est-ce qui a défrayé le plus la manchette?

Sans rien vouloir enlever à l’ampleur de la tragédie d’Haïti, je ne peux qu’éprouver un peu de jalousie devant la mobilisation mondiale. En effet, j’aimerais tellement un mouvement de cette ampleur pour régler une fois pour toute la question du Tibet.

Mais le génocide étant lent et l’information bien contrôlée par les autorités chinoise, je ne peux que souhaiter qu’Haïti se remette sur pied… en attendant la libération du Tibet.