jeudi, juillet 28, 2005

Médias et culture

Pour ceux qui ne le savaient pas, l’Inde est le plus grand producteur de film, surclassant même les studios d’Hollywood aux États-unis. Comme la majorité de ces films sont tournés dans la ville de Bombay, cette industrie est surnommée « Bollywood ». La particularité des films de Bollywood est leur longueur (environs 3 heures en moyenne) et l’utilisation de chants et de danse. En fait, le film « Chicago » est probablement ce qui se rapproche le plus de la « recette Bollywood », à l’exception que les acteurs indiens font du « lip synch ».

Étant donné la popularité de ses films et l’abondance de chanson, c’est une grande partie de la culture pop indienne qui passe par ces films. En fait, si Céline Dion était née en Inde, elle serait sûrement aussi populaire, sauf qu’on n’aurait aucune idée de quoi elle a l’air, puisque ces chansons seraient « chantées » et dansés par les plus belles actrices de Bollywood!

Bref, ce qui voit à la télé ou entend à la radio reviens bien souvent à ce que l’on voit au cinéma. Par exemple, la télé câblée offre facilement 4 à 5 chaînes offrant uniquement des films Bollywood, des classiques des années 70 et 80 aux hits de l’heure.

Malgré l’omniprésence du cinéma indien (surnommé Bollywood) dans les écran indien, l’influence occidentale se fait sentir. Vous serez amusé d’apprendre que l’Inde possède son « Indian Idol » et son « Who want to be a millionnaire ». Bien sûr, il y a de petites différences, les artistes de Indian Idol chantent des pièces indiennes et le « Who want to be a millionaire » porte un nom indien et vous permet de gagner un « crore » (c’est le nom pour 1 million en Inde) de ruppies.

Sur MTV, c’est surtout les chansons issues des films de Bollywood qui sont présentés. Fait amusant, bien que les acteurs fassent du « Lip synch » dans les films car ce ne sont pas eux qui chantent, souvent ce sont eux que l’on présente dans les clips et on donne peu d’importance aux vrais chanteurs, même sur une chaîne musicale. Par exemple, c’est l’Acteur de l’heure, et non un chanteur qui s’est mérité le titre de « Personnalité modèle pour la jeunesse MTV », alors qu’il est incapable de chanter!

Les pubs sont un peu différentes aussi. Les principaux produits annoncés sont les savons à lessive, les shampoings, les motos, les cellulaires… et les épices! Bien sûr, les pubs sont adaptés à la culture, ce qui fait qu’il est parfois difficile pour un québécois de comprendre le sens d’une publicité. Par exemple, dans la publicité de Tide, un type va faire sont marché lorsque tout à coup les passants commencent à le pincer. Ça m’a pris 3 semaines pour me rappeler que les Indiens ont comme tradition de pincer les gens qui portent un vêtement neuf. Donc la pub voulait montrer que Tide lave tellement blanc que l’on croirait porter du neuf!

mercredi, juillet 27, 2005

Environnement

Ce qui frappe le plus en arrivant en Inde, c’est la saleté et la pauvreté. Là-bas, les poubelles sont rares et les mendiants partout. Bref l’inverse d’ici! Au Québec, on associe souvent les questions environnementales avec la consommation d’énergie. En Inde, c’est deux sujets complètement séparés. Ils sont très fort en terme de conservation d’énergie, mais sont peu conscientisés sur la pollution.

En terme de consommation d’énergie, voici quelques exemples. On retrouve les lampes au sodium et les fluorescent un peu partout. Ici pas d’halogène. En plus de trop consommer, ils dégageraient bien trop de chaleur! Autre exemple, dans le village de Dickey, tout le monde possède des lampes à piles qui sont rechargés par un panneau solaire posé sur le toit. On utilise la lampe le soir et on recharge le jour. Plusieurs conducteurs vont arrêter le moteur de leur véhicule lors bloqué à une interception. Enfin, tous les hôtels que nous avons visité ont un système coupe l’électricité lorsque la chambre est inoccupée. Certains hôtels vont avoir un interrupteur à l’extérieur de la chambre et le personnel s’assure qu’il est éteint lorsque vous êtes à l’extérieur de la chambre. D’autres hôtels ont un porte clé qu’on l’on insère dans une fente qui active l’alimentation. Vous quittez la chambre, l’électricité se coupe.

Ceci dit, les villes sont très polluées, principalement parce que les gens jettent tout par terre. Ils savent qu’une caste plus pauvre viendra récupérer l’item pour lui donner une 2e vie, puis une 3e. Lorsque l’item n’est plus « récupérable » il est placé dans un tas, qui sera éventuellement brûlé. Le système, bien que relativement efficace, vient souvent gâcher le décor… Même dans les trains, où les poubelles sont inexistantes. Vous avez terminé votre bouteille d’eau? Vous avez 2 choix, vous la jetez par la fenêtre (comme tout le monde) ou vous essayez de la refiler à un enfant pauvre à la station la plus proche.

Le commerce

Les centre commerciaux sont encore rares en Inde et les emplettes sont font essentiellement dans les marchés, où sont regroupés un certain nombre de boutiques. Dans la majorité de ses boutiques, les prix sont négociables. On réalise alors que la façon d’acheter est complètement différente d’ici. En Amérique, tu vas dans la boutique, le marchand te propose ce qu’il estime être le meilleur prix pour son produit, et tu l’achètes si tu juges que le prix correspond à la valeur du produit. Sinon tu visites son concurrent.

En Inde, le marchand t’indique le prix qu’il espère le vendre et le consommateur doit indiquer le prix qu’il est prêt à payer. Mais tu quittes rarement une boutique parce que le prix n’est pas bon, uniquement parce que les produits ne t’intéressent pas.

Or la négociation est un art, presqu’un rituel et tous le monde doit jouer le jeu, même si par moment ça frise la comédie. Voici un scénario typique :

  • Tu le vends combien ce truc?
  • 30 dollars
  • 30 dollars? Humm c’est cher pour une copie…
  • Une copie? Jamais de la vie, c’est importé de France.
  • Oui bon si tu le dis. Mais il semble avoir vu le même truc à 15$ dans l’autre marché.
  • Impossible! En tout cas je ferais faillite à ce prix.
  • Bon… merci de ton temps, à la prochaine (se diriger vers la sortie)
  • Mais où vas-tu? Allez dit moi combien tu voudrais payer.
  • 20$
  • Bon ok, je te le laisse à 25$. Ça te convient?
  • Woin, ok je le prends. (Avant même que tu n’es terminé de répondre il a déjà commencé à emballer le produit. Quand viens le temps de payer, tu remets 22$ au marchand).
  • Il manque 3$.
  • Bon allons, tu vas pas faire toute une histoire pour 3$?
  • Mais 3$, c’est ma marge de profit que tu m’enlèves, comment je vais vivre?
  • Allez allez, j’achète chez toi tous les mois. Je vais dire à tous mes amis que tu offres les meilleurs prix. (Tu te diriges vers la sortie avec tes emplettes).
  • Bon d’accord, à la prochaine alors.

mercredi, juillet 13, 2005

Bienvenue!

Bonjour, Mon nom est Christian Fortier, Yunten Giatzo pour les Tibétains. Je fais mes premières armes dans les blogs en publiant mes récits de voyages en Inde en juin dernier. Si ça va bien, je poursuivrai par la suite avec mes réflexions sur la vie. Au plaisir d'avoir vos commentaires!