Quand j’étais au collège, le directeur avait conclu nos deux années de durs labeurs par une phrase toute simple mais lourde de sens : on craint ce qu’on ne connaît pas. Par cette phrase, il voulait nous inciter à aller au-delà de nos préjugés et des stéréotypes afin de comprendre le monde dans lequel on vit. Cette phrase prend tout son sens dans le contexte actuel québécois.
Afin de combattre ses préjugés, les Québécois devraient d’abord se regarder à se définir en tant que peuple. Car qui sommes-nous vraiment, à par le fait que nous sommes la plus grande communauté francophone d’Amérique? On aime se définir comme un peuple chaleureux, accueillant, ouvert d’esprit et innovateur… Quand j’entends ce qui se dit à la Commission, quand j’entends le niveau de langage de mes amis pure laine, je commence à douter de tout ça…
Avant de dire aux autres que « nous on n'est pas de même », pouvons-nous dire aux nouveaux arrivants qui nous sommes? Quand notre identité sera claire pour nous, elle devrait l’être pour les autres qui nous côtoie… en attendant qu’ils s’intègrent.
Cela dit, un premier constat est déjà en train d’émerger de la commission Bouchard-Taylor : les Québécois sont un peuple beaucoup moins homogène que l’on aurait pu penser. L’autre constat, c’est que notre rapport avec la religion en général et catholique en particulier est encore flou.
Quand les Québécois sauront qui ils sont et les valeurs qu’ils chérissent, leur seconde quête de connaissance sera celle des « nouveaux membres de la famille québécoise ». Ceux-ci arrivent maintenant de partout dans le monde, avec différentes connaissances, compétences mais surtout différentes valeurs. Leurs valeurs sont plus souvent complémentaires que contradictoires avec les nôtres.
En allant au-delà des gestes, nous comprendrons quelles sont leurs motivations, qui bien souvent sont proches des nôtres. En effet, les êtres humains aspirent tous à une forme assez semblable du bonheur : un toit et à manger pour leur famille, une occupation valorisante qui fait progresser la société, donner un sens à sa vie et au-delà. C’est les moyens pour parvenir à ce bonheur qui varie tant d’un peuple à l’autre. Sommes-nous obligés de tous suivre la même voie?
Pour terminer cet article sur la compréhension de l’autre, je vous invite à lire l’éditorial d’André Pratte sur un forum de la communauté musulmane de Montréal.
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