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dimanche, mai 22, 2011

Entrevue avec un Philofoto, 3e partie

J’ai récemment mis la main sur le livre Le Guide complet du photographe. Livre très intéressant qui s’intéresse aux différents types de photographies (portrait, paysage, sport, etc.) et donne des conseils pour s’améliorer pour chacun d’eux. Des portraits de vétérans dans le domaine sont également présentés, où ils répondent à une série de questions.

Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais je trouvais intéressant l’idée de répondre à ces questions pour prendre un certain recul face à ma propre démarche comme photographe. Les prochains billets présenteront mes réponses.

Quelle fut l’influence la plus déterminante sur votre évolution en tant que photographe?
Difficile à dire, mes inspirations sont multiples. Flick’r m’a permis de voir des milliers de photos qui m’ont inspiré. Les magazines de mode, le cinéma m’inspirent beaucoup aussi…
Pour quelqu’un qui fait des photos éditoriales, je laisse beaucoup de place aux idées des modèles et c’est vraiment des concepts qui sont élaborés en collaboration, mon approche est à la limite du candide, j’aime diriger au minimum et laisser le modèle me surprendre.

Quel souvenir voudriez-vous laisser de vous?

Quelqu’un qui fondamentalement aime le genre humain et le rapport que la photo crée entre le sujet et son public. Aussi quelqu’un de très curieux qui essayait d’aller toujours plus loin dans la maitrise de son art.

Avez-vous suivi des cours de photographie?
Non, pas à proprement parlé mais j’ai demandé de nombreux conseils à des photographes que je respectais. J’ai acheté quelques livres sur la technique et des recueils de photos pour m’inspirer. Internet regorge d’information aujourd’hui, c’est plutôt facile d’apprendre les bases. L’essentiel doit venir avec la pratique, mais je viens de m’inscrire à l’Institut de photo de New-York, question d’assoir ma base sur du solide.

Que pensez-vous des formidables changements de la pratique photographique ces dix dernières années? En avez-vous bénéficié?
Oh que oui!!! J’étais incapable de faire quoi que ce soit avec l’équipement argentique. Le numérique m’a permis de m’approprier le contrôle de l’équipement et d’exprimer mon désir de faire de la photo.


mercredi, novembre 21, 2007

On avance à reculons (2e partie)

Suite à ma chronique sur le retour de la religion au Québec j’ai reçu le commentaire suivant :

« Je relance le débat en te demandant s'il est vraiment nécessaire de croire ou d'avoir une religion ? La religion a toujours été au coeur de grands conflits et de guerres interminables. Pourquoi ne pas croire en soi ou aux valeurs morales naturelles ? »

Le point est très pertinent. Je vais donc tenter d’y répondre selon ma perception (je vous rappelle que votre blogueur n’est pas théologien!).

Partons du principe qu’une religion a deux principales fonctions.

La première fonction est de définir un code de conduite de notre vivant. Chaque religion possède un ensemble de règles pour que le croyant mène « une bonne vie », dans le respect de ses semblables. Un des exemples les plus équivoques est sans nul doute les 10 commandements de la religion chrétienne. En dix principes simples, le croyant comprend les comportements qui feront de lui un citoyen respectable. D’autres règles, comme l’interdiction de consommer du porc (islamisme et judaïsme), du bœuf (hindouisme) entrent également dans cette catégorie. Souvent les motifs derrières ces règles n’étaient pas du tout religieuses. Or endossé par la religion ces règles avaient pratiquement force de loi.

La deuxième fonction est de donner un sens à nos vies. Malgré les avancés incroyables de la science dans les 100 dernières années, de nombreuses questions sont encore sans réponses… scientifique. Pourquoi sommes-nous sur Terre? Pourquoi l’humain semble si différent des autres formes de vie? Que nous arrive-t-il lors de notre mort? Y-a-t-il une suite?

Si pour certains ces questions sont un peu vide sens, pour plusieurs il est important de comprendre la « big picture ». Cela influence bien souvent les comportements des gens dans cette vie. Ainsi, des individus pourraient faire le bien autour d’eux non pas tant pour l’impact que leurs gestes aura sur les autres que pour « s’acheter » une meilleure « après-vie », que ce soit le paradis ou une meilleure réincarnation.

Donc, je n’ai absolument rien contre que des individus se créent un propre système de valeurs morales (au contraire!), tant que ce système n’entrent pas en contradiction avec les lois où vivent cet individus.

Par contre je ne crois pas que ce soit ces codes de conduite qui sont à l’origine des nombreuses guerres religieuses auxquelles nous avons assisté depuis plus de 2000 ans. Je pointerais d’abord du doigt l’impérialisme de certains courants religieux (l’islamisme et la chrétienneté en particulier). À mon humble avis, ce sentiment de détenir LA vérité et de vouloir la partager, de gré ou de force, est la cause, de la majorité des conflits. Il y a une énorme différence en croire en quelque chose et forcer les gens à croire la même chose que vous.

Je crois également que plusieurs conflits religieux cachent des guerres de clans et que la religion sert uniquement d’élément rassembleur d’un peuple. Quand on regarde le conflit entre les catholiques et les protestants en Irlande ou entre les sunnites et les chiites en Irak, je ne suis pas convaincu que ces conflits soient avant tout issus d’un choc entre idéologie religieuse, ça cache quelque chose derrière… (Si je me suis égaré sur ce dernière point, prière de me rappeler à l’ordre!) ;-)

jeudi, novembre 01, 2007

On avance à reculons

Je ne peux passer sous le silence l’intervention du cardinal Marc Ouellet le 30 octobre dernier à la commission sur les accommodements raisonnables. Son analyse de la situation s’apparente beaucoup à ma vision des choses : les Québécois ont laissé tombé la religion catholique, se sont braqués contre les religions en général et ils sont un peu décontenancés devant la ferveur de certaines communautés religieuses.

Là où je suis complètement en désaccord, c’est la solution qu’il propose : emplir de nouveau les églises! En effet, Mgr Ouellet prétend que «le Québec est mûr pour une nouvelle évangélisation en profondeur et pour un retour aux sources de notre histoire».

Si les Québécois ont déserté les églises, c’est parce qu’ils ont été insultés par l’abus de pouvoir fait par le clergé à leur endroit, écœurés par le manque d’ouverture de l’église aux mouvements sociaux des 30 dernières années et finalement dégoutés par les nombreux scandales sexuels liés aux membres de cette Eglise.

Les Québécois n’en veulent plus de ce pain-là et malheureusement ce pain n’a pas changé de saveur dans les 30 dernières années. Le clergé a décidé de ne pas plier aux demandes répétées faites par leurs croyants concernant la prêtrise par les femmes, la contraception et la tolérance envers les homosexuels. Ils ont décidé d’assumer. Parfait, ils ont toute mon admiration là-dessus, même si je ne suis pas d’accord parce que je cherche encore où Jésus a statué sur ces points. Or qu’ils acceptent de payer le prix de leur intransigeance. Ils se sont eux –mêmes marginalisés.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas antichrétien. Cette religion met de l’avant de très belles valeurs d’amour, de pardon, de don de soi et de partage. Les religieux et religieuses ont grandement contribué à l’épanouissement de la société québécoise, en prenant notamment en charge l’éducation et la santé du peuple.

Malheureusement son dogme va parfois à l’encontre de ses valeurs. Les Québécois aspire à une religion plus ouverte, plus tolérante, qui encadre plus qu’elle ne dicte. S’il est vrai que la majorité des Québécois semblent éprouver aujourd’hui un grand vide spirituel, c’est possiblement parce qu’ils n’ont pas encore trouvé une religion qui répond à leurs aspirations.

À lire également : L'intégrisme de Son Éminence par Pierre Foglia

mardi, octobre 30, 2007

La mauvaise cible

Bon là je voudrais régler un truc avec mes frères et mes sœurs québécois. Depuis le début de la commission Bouchard-Taylor le port du voile et de ses déclinaisons refait constamment surface. Personnellement, je n’ai pas encore d’opinion tranchée là-dessus, je n’en croise pas suffisamment à Québec pour dire que ça me dérange. Quoique la journée où je vais croiser une femme avec une burqa, je vais peut-être changer d’avis.

Ce qui me dérange le plus en fait, c’est qu’on s’acharne sur ces femmes. Or, pourquoi les Québécois s’offusquent tant de ce symbole religieux? Parce que selon eux le voile représente un symbole de soumission de la femme. Bien si les femmes n’ont pas le choix de le porter, pourquoi demande-t-on à elles de le retirer? Laissez les femmes voilées tranquilles!!! Si vous tenez vraiment à leur parler de leur voile, demandez-leur en toute candeur pourquoi elle le porte, que ça vous désole de les voir porter ça et demandez-leurs s’il y a quoi ce que soit que vous pourriez faire pour améliorer leur condition. Si elles répondent non, passez votre chemin.

Viser la bonne cible, ceux qui les poussent à le portez. Allez voir leurs maris et les imams pour qu’ils cessent leur pression auprès de leurs femmes. Vous pouvez faire ça pour moi?

En passant, ce n’est pas seulement un changement de comportement que vous demandez, mais un changement d’attitude et ça, c’est généralement un peu plus long à obtenir. Parlez-en à la SAAQ qui essaie de vous faire ralentir depuis plus de 20 ans…