mardi, juillet 26, 2011

Le Sénat et la représentation des régions : différents enjeux, même solution?

Parmi les nombreux débats qui occupent la place publique, ils y en a deux qui ont récemment attiré mon attention. Ce ne sont pas les plus brûlants d’actualité, par contre l’issue de ces débats semble être dans une impasse et possèdent des caractéristiques communes.

La réforme du Sénat.
Stephen Harper parle depuis son arrivé au pouvoir de réformer le Sénat : membres élus, mandat revu, etc. Au Québec, on parle plutôt d’abolir l’institution, comme nous l’avons fait au niveau provincial depuis belle lurette.

La représentation des régions
Le Québec vit depuis plusieurs années une migration de sa population des régions rurales vers les grands pôles urbains. À un point tel que les comtés offre désormais une représentativité variable selon que l’on se trouve en banlieue de Montréal ou en Gaspésie. Cela crée une certaine injustice pour les comptés « surpeuplés ».

Le gouvernement Charest a proposé une réforme de la carte électorale qui prévoit l’abolition de comptés en région, au profil de nouvelles circonscriptions dans les régions plus peuplés. Avec raison, les régions rurales craignent une perte de pouvoir, d’autant plus que le territoire couvert est déjà très grand dans certains cas.

La représentation des régions
Notre démocratie a été établie sur le principe que chaque député doit représenter un nombre équivalent de citoyens. Il m’apparaît très dangereux de vouloir jouer avec cette prémisse de base au nom du pouvoir des régions.

La solution doit se trouver ailleurs.

La solution, le modèle américain?
Comme piste de solution, je vous propose de jeter un œil au sud de la frontière. Chez nos voisins américains, le Sénat est là justement pour offrir un contrepoids régional à la chambre des représentants. En effet, le Sénat compte deux sénateurs par état, peu importe sa population. Maine? 2 sénateurs. Californie? 2 sénateurs aussi. Ces sénateurs sont élus et ont comme rôle essentiellement d’approuver les projets de lois.

En d’autres mots, le Sénat est en quelque sorte le droit de véto des régions face à une chambre des représentants qui elle est en fonction d’un nombre similaire de citoyens.

Ce n’est pas l’institution du Sénat qui pose problème au Canada, mais l’utilisation que nous en avons fait avec les années. Il est grand temps de dépoussiérer l’institution pour la détacher du pouvoir exécutif (le Premier Ministre) et pourquoi pas la ramener au Québec pour régler une impasse dans le renouvellement de notre carte électorale?

dimanche, mai 29, 2011

Entrevue avec un Philofoto, 4e partie

J’ai récemment mis la main sur le livre Le Guide complet du photographe. Livre très intéressant qui s’intéresse aux différents types de photographies (portrait, paysage, sport, etc.) et donne des conseils pour s’améliorer pour chacun d’eux. Des portraits de vétérans dans le domaine sont également présentés, où ils répondent à une série de questions.

Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais je trouvais intéressant l’idée de répondre à ces questions pour prendre un certain recul face à ma propre démarche comme photographe. Les prochains billets présenteront mes réponses.

La photographie peut-elle rendre le monde meilleur? Travaillez-vous en ce sens?
Je suis convaincu que la photographie peut contribuer à rendre le monde meilleur. Les photoreporters ont souvent eu un impact de sensibilisation sur les drames qui se passent dans le monde.

En ce qui me concerne, j’essaie que mes photos montrent la beauté que je vois envers mes sujets. Si je peux leur faire réaliser leur beauté, c’est déjà un petit pas dans la bonne direction.

Par contre, je trouve que le milieu de la photographie de la mode va trop loin dans ses retouches et dénature les modèles. L’imperfection a aussi sa beauté.

Que pensez-vous du traitement informatique de postproduction?
Étant familier avec l’informatique, ce mode de traitement est beaucoup plus naturel pour moi que le développement de l’argentique. Par contre, quand je prends mes photos j’essaie de faire en sorte que la postproduction soit la plus rapide possible, je n’aime pas passer beaucoup de temps à retoucher mes photos.

De plus, je trouve dommage les abus de la retouche dans le domaine de la mode. Ils ont déjà accès aux plus belles filles, aux meilleurs photographes, stylistes, coiffeuses et maquilleuses. Tout ce monde ensemble peut produire des photos remarquables, les retouches devraient être très accessoires.

Pourriez-vous travailler avec n’importe quel matériel?
À pied levé non, j’ai besoin de m’approprier le matériel avec lequel je travail. Par contre je crois qu’à partir du moment que l’on maîtrise son matériel, on peut tirer de bonnes photos peu importe le boîtier. De toute façon, la photographie c’est l’art de gérer un ensemble de contraintes : lumière disponible, lentille disponible, positionnement du sujet, etc.

J’ai tiré des photos dont je suis très fier d’appareils compacts bon marché. Pour l’instant je travaille avec Nikon parce que j’aime la prise en main mais je n’exclue pas de travailler avec un autre équipement dans le futur, en autant qu’il soit numérique.

Pour finir sur une note plus légère, quel accessoire non photographique vous est indispensable?
Mon iPhone, sans aucun doute! J’utilise le téléphone ou le texto pour planifier mes séances de photos. J’ai besoin de l’agenda et la liste de contact pour ne rien oublier. Enfin lors des shootings j’ai besoin de mes listes musicales pour créer une ambiance propice. J’ai même des répertoires de poses pour guider mes modèles durant les séances. Bref mon iPhone est pratiquement aussi essentiel que ma caméra.

dimanche, mai 22, 2011

Entrevue avec un Philofoto, 3e partie

J’ai récemment mis la main sur le livre Le Guide complet du photographe. Livre très intéressant qui s’intéresse aux différents types de photographies (portrait, paysage, sport, etc.) et donne des conseils pour s’améliorer pour chacun d’eux. Des portraits de vétérans dans le domaine sont également présentés, où ils répondent à une série de questions.

Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais je trouvais intéressant l’idée de répondre à ces questions pour prendre un certain recul face à ma propre démarche comme photographe. Les prochains billets présenteront mes réponses.

Quelle fut l’influence la plus déterminante sur votre évolution en tant que photographe?
Difficile à dire, mes inspirations sont multiples. Flick’r m’a permis de voir des milliers de photos qui m’ont inspiré. Les magazines de mode, le cinéma m’inspirent beaucoup aussi…
Pour quelqu’un qui fait des photos éditoriales, je laisse beaucoup de place aux idées des modèles et c’est vraiment des concepts qui sont élaborés en collaboration, mon approche est à la limite du candide, j’aime diriger au minimum et laisser le modèle me surprendre.

Quel souvenir voudriez-vous laisser de vous?

Quelqu’un qui fondamentalement aime le genre humain et le rapport que la photo crée entre le sujet et son public. Aussi quelqu’un de très curieux qui essayait d’aller toujours plus loin dans la maitrise de son art.

Avez-vous suivi des cours de photographie?
Non, pas à proprement parlé mais j’ai demandé de nombreux conseils à des photographes que je respectais. J’ai acheté quelques livres sur la technique et des recueils de photos pour m’inspirer. Internet regorge d’information aujourd’hui, c’est plutôt facile d’apprendre les bases. L’essentiel doit venir avec la pratique, mais je viens de m’inscrire à l’Institut de photo de New-York, question d’assoir ma base sur du solide.

Que pensez-vous des formidables changements de la pratique photographique ces dix dernières années? En avez-vous bénéficié?
Oh que oui!!! J’étais incapable de faire quoi que ce soit avec l’équipement argentique. Le numérique m’a permis de m’approprier le contrôle de l’équipement et d’exprimer mon désir de faire de la photo.


mardi, mai 17, 2011

Entrevue avec un Philofoto, 2e partie

J’ai récemment mis la main sur le livre Le Guide complet du photographe. Livre très intéressant qui s’intéresse aux différents types de photographies (portrait, paysage, sport, etc.) et donne des conseils pour s’améliorer pour chacun d’eux. Des portraits de vétérans dans le domaine sont également présentés, où ils répondent à une série de questions.

Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais je trouvais intéressant l’idée de répondre à ces questions pour prendre un certain recul face à ma propre démarche comme photographe. Les prochains billets présenteront mes réponses. 
 
À quel point est-ce important pour vous de vous spécialiser dans un genre de photographie?
Comme je n’aspire pas à devenir un professionnel, je ne sens pas une pression à me spécialiser dans un style ou un autre. Toutefois, j’adore faire du portrait et c’est avec ce genre que je suis à l’aise et que j’ai du plaisir. 
 
Je m’adonne aux autres styles mais je n’y trouve pas autant de satisfaction, sauf peut-être la photographie documentaire lors que je suis en voyage. En effet, lors de mes voyages en Asie j'essaie que mes photos puissent aider famille et amis à mieux comprendre cette région si différente de la nôtre.
 
Qu’est-ce qui distingue votre travail?
Je me sens bien mal placé pour répondre à cette question! Elle reflète uniquement mon regard sur le monde. En ce sens, cette vision est unique mais vaut bien celle des autres photographes.
 
Pensez-vous avoir évolué depuis le début de votre carrière?
Malgré le fait que ma carrière est encore très jeune, je vois déjà une certaine évolution. D’une part dans ma confiance en mes moyens. Je contrôle mieux ma technique et je suis de plus en plus à l’aise pour aborder les gens pour les prendre en photo.
 
Au niveau de mon style, même si j’essaie constamment de repousser mes limites, je commence à voir des constances dans mes photos. J’en déduis que mon style est en train de se préciser lentement.

dimanche, mai 15, 2011

Entrevue avec un Philofoto

J’ai récemment mis la main sur le livre Le Guide complet du photographe. Livre très intéressant qui s’intéresse aux différents types de photographies (portrait, paysage, sport, etc.) et donne des conseils pour s’améliorer pour chacun d’eux. Des portraits de vétérans dans le domaine sont également présentés, où ils répondent à une série de questions.

Loin de moi l’idée de me comparer à eux, mais je trouvais intéressant l’idée de répondre à ces questions pour prendre un certain recul face à ma propre démarche comme photographe. Les prochains billets présenteront mes réponses.

Pourquoi vous être spécialisé dans le portrait?
Quand je me suis familiarisé avec la photographie numérique, j’ai commencé avec du paysage et de la macro, surtout parce que je pouvais expérimenter seul. Mais rapidement le portrait s’est imposé pour moi, d’abord candide, puis en séance plus formel (mode ou éditorial). Lorsque l’on prend une photo de quelqu’un, il se crée immédiatement une confiance et une intimité avec le sujet, c’est ce que j’adore du portrait.

Dites-nous un mot sur votre modèle préféré.
Ayant une préférence pour le portrait, il est évident que j’ai une préférence pour les gens en général, mais j’avoue avoir un faible pour les enfants et les jeunes femmes.

Estimez-vous être novateur ou pensez-vous être toujours influencé par les maîtres du passé?
Je n’ai pas fait d’étude approfondi des grands maîtres, je me suis plutôt inspiré de ce qui me plaisait dans la culture populaire, les réseaux sociaux en particulier.

S’il y a un maître auquel je pourrais m’identifier, c’est Diane Arbus. Pas tant de son ouvrage que par son approche, soit de trouver la beauté où on l’attend le moins. J’ai la même fascination qu’elle pour l’inusité et le burlesque.

À suivre...