vendredi, août 12, 2005

Transport 2e partie

J’ai reçu une question concernant les transports en commun, leurs coûts et comment les castes sont séparées. Je travaille sur un article sur le phénomène des castes qui sera publié sous peu. En attendant je vous parle un peu des coûts du transport en commun.

Il est difficile de parler des coûts des transports en commun, parce qu’ils changent tout le temps! En effet, on achète une course de taxi comme n’importe quel produit : on négocie.

Première surprise, il n’est pas rare qu’un chauffeur vous refuse de vous conduire où vous voulez, avant même de discuter du prix! Comme ici, les taxis (j’inclus les rickshaws évidemment) seront regroupés à un endroit, à l’entrée d’un hôtel ou d’une station de train par exemple. Deuxième surprise, plutôt que d’embarquer dans le premier de la queue comme on ferait au Canada, vous faites le tour des chauffeurs, indiquant l’endroit où vous voulez aller.

Si quelqu’un vous prête une oreille attentive il vous proposera son prix et vous faites une contre-offre. S'il refuse, vous allez voir son voisin. Et s’il refuse tous, vous arrêtez ceux qui passent jusqu’à ce que vous en trouvez un qui est d’accord. Avec un peu de chance, un des premier consulté reviendra sur sa décision et vous embarquera… sinon vous devrez montez légèrement votre prix! Bref, prévoyez toujours 5 minutes avant de partir, sinon vous allez payer pour! :-)

mercredi, août 10, 2005

La gastronomie indienne (1ère partie)

Comme vous le savez tous, l’Amérique fut découverte accidentellement par les Européens qui tentaient de trouver un raccourci pour accéder à l’Inde et ses épices. Une fois que vous avez goûté à la cuisine indienne, vous comprenez un peu mieux ce qui a motivé ces navigateurs un peu fous!

En effet, l’Inde est le pays des épices. Or la nourriture indienne n’est pas piquante comme la nourriture mexicaine mais simplement épicée, ce qui lui donne un goût riche et subtil. En effet, le poivre, la cannelle, le tuméric ou le clou de girofle ne sont pas particulièrement forts, mais ajoutent une nouvelle dimension aux aliments.

Plus concrètement, la nourriture indienne est divisée en deux grandes familles : veg et non-veg. Par exmple, quand on prend votre commande pour le repas dans le train, le choix est simple : veg ou non-veg. Les menus des restaurants sont souvent classés selon ces deux familles. Le veg est pris très au sérieux en Inde, et l’emballage de tous les aliments « commerciaux » sera identifié d’un rond vert pour les produits veg, ou rouge pour les produits non-veg.

Il est important de préciser que la religion influence beaucoup les habitudes alimentaires. En effet, la plupart des hindous sont végétariens et ne mange pas de bœufs parce qu’il est un animal sacré. Les musulmans ne mangent pas de porcs. Quant aux bouddhistes, ils préfèrent manger les grosses bêtes, tels que le bœuf.

En résumé :
  • Les hindous mangent végétarien, porc ou poulet
  • Les musulmans mangent bœuf ou poulet
  • Les bouddhistes mangent bœuf et porc
  • Les catholiques? Eux mangent n’importe quoi! :-)

Blague à part, vous pouvez souvent savoir la religion du propriétaire selon le type de viande offert dans son restaurant. De plus, imaginez les Mc-Do là-bas : pas de bœuf et la moitié du menu est végétarien. Le clown doit se retourner dans ses culottes! De toute façon, qui veut manger du McDo après avoir goûté aux différents curri!?!?

La nourriture indienne est généralement constituée de nombreux petits plats que les convives se partagent. Dans un repas typique vous trouverez les plats suivants :

  • Un plat de riz ou de pain (genre pita)
  • Une purée de lentille (communément appelé « dal »)
  • Un ou plusieurs plats de légume
  • Un ou plusieurs plats de viande en sauce

De plus, un yogourt nature est souvent offert pour accompagner le tout. Le yogourt permet de soulager les papilles brûlées par les mets un peu plus relevés.

À la fin du repas, l’incontournable « chai » (thé avec du lait et du sucre) viendra compléter le tout. Bien que les Indiens aient la dent sucrée, souvent le dessert sera mangé sous forme de collation un peu plus tard.

Légendes du Taj Mahal (2e partie)

Plusieurs légendes entourent la construction du Taj Mahal. En voici quelques unes.

Comme je l’ai expliqué dans ma chronique précédente, tout dans le Taj est parfaitement symétrique, à l’exception de la tombe de l’empereur. En effet, ce dernier n’avait pas prévu son dernier repos à cet endroit, mais son fils en avait décidé autrement. On raconte que l’empereur avait prévu faire construire une réplique exact du Taj Mahal pour lui-même, cette fois construite de marbre noir.

Or une autre légende raconte que l’empereur, une fois le Taj Mahal terminée, aurait fait couper les mains de tous les ouvriers du chantier afin qu’ils ne construisent plus jamais une œuvre aussi grandiose… Alors comment auraient-ils pu construire « son » Taj Mahal?...

On raconte aussi que lorsque les travaux furent terminés (après 22 ans!), l’empereur mourrait d’envie d’aller visiter l’endroit. Or il fallait nettoyer l’endroit et ramasser le chantier. L’empereur demanda donc à ses conseiller combien de temps il devrait encore patienter. Au moins plusieurs mois fut la réponse de son conseiller. L’empereur, pressé d’en finir, passa la consigne que tout ceux qui participeraient au nettoyage pourraient garder ce qu’ils avaient ramassé. Il visita le Taj la semaine suivante…

lundi, août 08, 2005

Le Taj Mahal 1ère partie

Un des symboles de l’Inde est évidemment le Taj Mahal. D’une certaine façon, ce monument représente très bien ce que l’humanité a de meilleur et de pire. En effet, ce monument, née d’une générosité pour un amour sans fin a conduit à un bâtiment de génie, qui dans sa démesure a fait souffrir des milliers de gens qui sacrifièrent leur vie à la construction de cette… pierre tombale. C’est donc avec un sentiment d’admiration et une certaine honte que je suis allé visiter cette merveille du monde.

Le Taj a été construit dans les années 1630 et à nécessité 22 ans de labeur par des dizaines de milliers de travailleurs. Il est constitué entièrement de marbre blanc, provenant des régions désertiques du nord de l’Inde. Une des particularités du marbre blanc est que c’est une pierre semi-opaque. Donc la lumière réussie à le traverser partiellement et en modifie sa couleur. Le Taj prendra donc une teinte différente selon les différents moments de la journée. On lui reconnaît quatre teintes principales : au lever du soleil, le midi, au coucher et les soir de pleine lune.

Le Taj a été construit avec une obsession pour la symétrie. En effet, tout est toujours parfaitement aligné : l’entrée du jardin avec les jardins d’eau d’avec l’entrée du Taj puis le tombeau de la défunte. Seul ombre au tableau, le tombeau de l’empereur qui sied à côté de son amour. La légende dit qu’il ne l’avait pas construit en fonction d’y reposer aussi, mais que son fils en avait décidé autrement.

Le Taj est richement décoré, mais ce qui apparaît comme des peintures est en fait de la pierre semi-précieuse qui a été incrustée dans le marbre.

On raconte que le Taj a pris 22 ans à construire, mais que seulement 6 ans ont été nécessaires à la construction du bâtiment, le reste étant uniquement dédié à la décoration. Ces pierres proviennent d’un peu partout dans le monde : de la Belgique, du Sri Lanka, de l’Afrique du Sud et du Tibet.

Les quatre tours entourant le Taj sont légèrement inclinés vers l’extérieur. Loin d’être un défaut de fabrication, elles ont été conçues pour tomber vers l’extérieur en cas de tremblement de terre et ainsi préserver le bâtiment principal.

Autour des portes sont inscrits des versets du Coran. Lorsque l’on regarde ces versets, ils apparaissent tous de la même grandeur. L’illusion est parfaite, car plus l’écriture monte et plus elle s’éloigne du regard et devrait donc apparaître plus petite. La grosseur du texte a donc été ajustée pour toujours apparaître de la même taille.

Prochaine rubrique, les légendes du Taj Mahal…

lundi, août 01, 2005

Les transports en Inde (1ère partie)

Au chapitre des transports, l'Inde se distingue vraiment de l'Amérique. D'abord le trafic routier. La première chose qu'on remarque, c'est que tout est plus petit qu'ici. En effet, les motos et " scooters " sont beaucoup plus populaires et les 18 roues (les vans) sont inexistantes.

En Inde, les motos ont d'abord une vocation utilitaire. Il n'est pas rare de voir 2 personnes sur la moto. On en voit même en version familiale, avec le papa qui conduit et maman assit derrière avec le petit dans les bras. Et tout ce beau monde sans casque…

Même si ça donne des frissons dans le dos à un Québécois qui vit avec des voitures à 8 coussins gonflables, n'empêche que la scène du couple sur la moto, le voile du sari dans le vent, est l'une des plus romantique que j'ai contemplé.

Une autre particularité des routes de l'Inde est ces étranges véhicules à 3 roues. Ce sont les " auto-rickshaws ", une forme très populaire de taxi, surtout dans les villes. L'auto-rickshaw est une sorte d'hybride entre la moto et la voiture. Plus économique que le taxi, on s'en sert pour les courts déplacements, surtout lorsqu'on n'a pas beaucoup de bagages. On les voit partout ces auto-rickshaws. Il faut dire que la majorité des gens n'ont pas de véhicules à eux et se fient aux transports en commun pour leurs déplacements. En plus des taxis et des rickshaws, les villes ont également des autobus et des rickshaws (ancêtre de l'auto-rickshaw, version à pédale).

Mais ce qui frappe le plus, c'est le chaos le plus total qui règne sur les routes de l'Inde. Ici, c'est la loi du plus fort. Les camions poussent les voitures qui poussent les auto-rickshaws qui poussent les motos qui poussent les vélos qui poussent les piétons. Gare à vous si vous êtes sur vos deux pattes, vous êtes en bas de la chaîne alimentaire... ou devrais-je dire routière?! Qu'est-ce que je veux dire par pousser? Disons que vous êtes en voiture et qu'il y a une moto devant vous, vous allez klaxonner jusqu'à ce que la moto se pousse de votre chemin, tout en gardant votre vitesse!

De plus, les gens ne respectent pas la signalisation. Si la route a 2 voies, il y aura 4 véhicules de large sur la route, tout le monde zigzagant pour trouver le chemin le plus rapide.

Le plus comique dans toute cette pagaille est de voir les policiers responsables du trafic tenter de mettre un peu d'ordre là-dedans, en essayant de faire entendre leur sifflet à travers les klaxons… Le combat est perdu d'avance, mais faut bien gagner sa croûte pas vrai?