dimanche, décembre 23, 2007

L’heure des bilans

L’année s’achève et il est temps de faire un petit bilan de la dernière année. D’abord une petite mise en contexte. Lorsque j’ai débuté ce blogue en 2005, c’était pour partager avec ma famille et mes amis les souvenirs de mon voyage en Inde (pour ceux qui s’intéresse à l’Inde ou à la culture tibétaine, je vous invite à consulter mes billets de 2005, qui sont toujours d’actualité).

Après avoir épuisé mes notes, j’ai décidé de réaliser un vieux rêve : commenter l’actualité comme le fond avec brio des gens comme Pierre Foglia, Patrick Lagacé ou Michel C. Auger. La tribune était déjà là, gratuite et accessible au monde entier. Qui sait, peut-être obtiendrais-je un trafic important et comble de succès, une tribune dans les médias traditionnels?

J’avoue que je rêvais un peu, mais comme le dit si bien mon épouse, pourquoi se priver? Rêver c’est gratuit! J’ai quand même eu deux moments de grâce dans la dernière année. D’abord en octobre quand l’émission Les coulisses du pouvoir a fait référence à mon blogue dans un reportage traitant des accommodements raisonnables. Ensuite, lorsqu’un de mes commentaires dans le blogue de Patrick Lagacé a permis d’attirer une centaine de visites dans mon blogue. Ma déception, c’est que dès le lendemain, mes visites revenaient à une poignée par jour, donc très loin de fidéliser ma clientèle! Malgré tout, je suis satisfait, car cet exercice m’aide à constamment améliorer ma plume.

La suite

D’ici quelques semaines je retourne en Inde pour voir de nouveau ma belle-famille. Donc à mon retour vous aurez droit de nouveau à mes réflexions de voyage. De plus, à mon retour, mon épouse m’a proposé un défi intéressant : vous entretenir plus en détail de l’actualité qui touche les Tibétains, en particulier le volet politique et social. Quand on attend parler du Tibet, on pense immédiatement au Dalaï-Lama, à ces moines rasés habillés en robes rouges et à ce peuple toujours gentil qui n’ose pas tuer une mouche (bon, j’en mets un peu!).

Mon défi pour 2008 sera de vous montrer les hommes et femmes qui se cachent derrière ce peuple. Un peuple très attachant mais également angoissé, car bientôt à la croisé des chemins. En effet, le Dalaï-Lama commence à se faire vieux et son décès marquera une période charnière dans leur destiné. En deux mots : ça passe ou ça casse!

Je vous explique tout cela à mon retour. D’ici là, prenez soin de vous et à bientôt!

samedi, décembre 22, 2007

La Guignolée

Le défi que je me suis donné comme blogueur depuis un peu plus d’un an, c’est de prendre un sujet d’actualité puis de les traiter dans un angle inédit, question d’apporter un éclairage différent mais surtout d’alimenter votre réflexion. Ma vision des choses est rarement noire ou blanche, j’aime bien aller jouer dans les tons de gris.

Aujourd’hui je veux vous parler du phénomène de la pauvreté qui est souvent souligné à grands traits pendant le temps des Fêtes, avec la guignolée et compagnie. Le propos de ce billet est de souligner certains gestes que l’on fait comme société et qui n’aide pas notre cause... Non, je ne veux pas dénoncer les affres du capitalisme, mais plutôt notre individualisme crasse. De plus je ne vais pas traiter de l’itinérance, mais plutôt de ceux qui filtre avec le seuil de la pauvreté et qui pourrait assez facilement s’en éloigner.

En effet, une des causes aggravante de ce type de pauvreté à mon avis, c’est la solitude. Pourtant, la précarité de cette situation devrait inciter davantage les gens à se serrer les coudes. En regroupant les ressources, on peut facilement réduire plusieurs coûts, tels que le logement, le chauffage, le transport et la nourriture. Je voudrais donner deux exemples de situations qu’on pourrait facilement « éviter ».

C’est drôle qu’on dénigre autant les Tanguy ici alors qu’en Asie, c’est le comportement qui est attendu des enfants (à quelques nuances près). En effet, alors qu’ici la plus grande fierté d’un enfant est de devenir indépendant de ses parents, dans plusieurs cultures orientales (notamment les Tibétains), leur fierté est de pouvoir subvenir aux besoins de leurs parents. Il me semble qu’il y a place à un compromis intéressant.

Fiston veut rester à la maison pour profiter de la bouffe et du repassage de maman? Génial! Papa ne veut pas accepter de loyer, par fierté? Passe encore. Cher fiston, plutôt d’acheter une cravate moche à ton père, pourquoi ne remplaces-tu pas leurs électroménagers par du neuf? Ils le méritent bien non? Présente ça comme un cadeau, c’est toujours plus difficile à refuser.

Même chose pour les femmes monoparentales. Est-ce que toutes ces séparations étaient nécessaires? Avec un peu d’aide aurions-nous pu aider ce couple à recoller les morceaux et continuer d’évoluer ensemble? Je pense que comme société on y gagnerait énormément à faciliter la médiation pour les couples en difficultés. En plus de l’impact positif sur les enfants, la société ferait des économies importantes.

J’espère ne pas avoir froissé personne avec mes réflexions. L’objectif n’était pas de révolutionner notre société, simplement de lui montrer d’autres avenues…

Sur ce, passez de joyeuses Fêtes!

jeudi, décembre 20, 2007

Petit lexique épicirien…

Hier soir je suis allé faire l’épicerie avec ma tendre épouse et c’est avec stupéfaction que sur un emballage de canneberges séchées j’ai vu l’inscription « Sans gras ». J’ai tout de suite pensé : « Franchement, ils nous prennent pour des cons ou quoi? Attends, c’est pour cacher le fait qu’ils ont ajouté du sucre… ». Je retourne l'emballage et malheureusement, j’avais raison, en lisant la liste d’ingrédients, j’ai vu le sucre, immédiatement après les canneberges.

Comme le dit le dicton : un lecteur en santé est un lecteur qui revient! Voici donc un petit lexique pour vous aider à décoder les messages sur les emballages alimentaires. À prendre en considération seulement à partir du 3 janvier. Profitez bien du temps des Fêtes, beaucoup de bonheur à tous mes fidèles lecteurs! (Ben non c’est une blague… beaucoup de bonheur aux infidèles lecteurs aussi!). :-)

  • Sans gras = sucre ajouté
  • Sans gras trans = contient du gras saturé (cholestérol)
  • Sans sucre ajouté = saveur artificiel
  • Saveur naturel = n’empêche pas la saveur artificielle voyons!
  • 33% moins de sel = 33% plus de sucre
  • Léger = moins de sucre mais ajout de glutamate monosodique
  • Contient 25% de vrai jus = contient 75% d’eau et de sucre
  • Sans sucre = plein de glucose-fructose-machin chose (même quantité de calorie par portion)

jeudi, décembre 06, 2007

Quête d'immortalité.

Pourquoi chaque fois qu’une tuerie défraie la manchette je me sens le besoin d’écrire un billet là-dessus? Peut-être que mon côté intellectuel tente d’expliquer l’inexplicable, d’appliquer une quelconque logique au chaos qui envahi l’esprit de celui qui commet l’acte… Toujours est-il que ce n’est pas tant le crime lui-même qu’un de ces motifs qui m’interpelle cette fois-ci. En effet, le tueur a agit ainsi pour devenir célèbre, tentant ainsi de donner un sens à sa vie.

Plusieurs événements allant dans le même sens alimentent ma réflexion. D’abord, cet engouement pour la téléréalité, où les quidams deviennent des vedettes instantanées. Il y a aussi le propos du dernier film de Denis Arcand, l’Âge des ténèbres, où le héros fuit son existence médiocre par son imaginaire. Ensuite, cette anecdote entre les blogueurs Patrick Lagacé et Parti pris(voir texte à droite), ou Patrick se moque un peu du désir de Parti pris de devenir célèbre. Sans parler de l’engouement pour des sites comme YouTube.

Finalement, ce qui me trouble le plus, c’est ma propre recherche de popularité, que ce soit via ce blogue ou ma galerie de photos sur Flick’r. J'ai même été jusqu'à solliciter M. Lagacé dans l'espoir qu'il parle un peu de moi...

Pourquoi... Pourquoi cette quête incessante de sortir de l’anonymat à tout prix?

À l’époque de la Grèce antique, la notion de vie éternelle prenait un sens différent que dans la culture catholique. En effet, la mort pour les Grecques, c’était de tomber dans l’oubli. Tant que ta légende vivait, tu vivais en quelque sorte toi aussi, car tu restais dans le souvenir des autres. Pas étonnant que la Grèce ait produite tant d’héros à cette époque, chacun souhaitant marquer l’histoire à sa façon.

J’aspire moi-même à cette « immortalité », disant souvent à la blague que je suis à la recherche du livre « Devenir un héros pour les nuls ». Or cette quête pour moi est réelle et visiblement je ne suis pas le seul. L’engouement pour le Web 2.0, le Web social, permet à tous de tenter sa chance. Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Vais-je y parvenir? À la lumière des statistiques de fréquentations de mes sites, je suis encore bien loin de mon but…

Mais la question reste entière : pourquoi?