vendredi, mai 28, 2010

Népal 2010 - Jour 11: Le monde est petit

Katmandu a depuis toujours été un lieu de rencontres et d’échanges. Pendant longtemps, c’était le point de rencontre entre les peuples indiens et tibétains, sans oublier les voyageurs de la route de la soie. Encore aujourd’hui, quelques tours du Bothnath stupa vous permettent de faire le tour du monde. Voici quelques exemples.

Aujourd’hui nous avons fait un peu de magasinage dans les boutiques près du Stupa. Nous cherchions des sculptures de Bouddha et un « signing bowl » pour une amie. Entrée dans une boutique, nous sommes surpris d’entendre d’autres clients parler en français. Nous engageons la conversation. Elle vient de France mais habite depuis quelques années à l’Île de la Réunion, près de l’Afrique du sud. Imaginez-vous donc que sa fille a été acceptée en médecine à l’Université Laval, donc pas très loin de chez moi. La confiance s’installe rapidement et je lui laisse mes coordonnées pour faciliter l’arrivée de sa fille au Canada, bien loin de sa mère…

Sur le chemin du retour, je croise deux filles que nous avons croisées au temple tibétain de Lumbini. L’une d’entre elle est Suisse, l’autre est Népalaise. Elles travaillent dans une clinique près du Stupa.

À l’hôtel où nous demeurons, notre voisine est une jolie jeune femme. Il y a quelques jours, elle attendait après nous pour utiliser l’ordinateur de l’hôtel. Le lendemain, elle nous a croisés et salués en français. Intrigué, j’attendais le moment de pouvoir engager la conversation avec elle pour en savoir plus. J’ai finalement su qu’elle était originaire de Vancouver et qu’elle avait vécu un temps à Montréal, où elle avait appris un peu le français!

Voici encore quelques photos :

Routine du matin Le romantisme des lampes... Tu me fais tourner la tête... DSC_8313

Quelques anecdotes

C’est les petits incidents qui mettent du piquant dans un voyage…

À Sonauli, nous retournions à l’hôtel à pied après le souper. C’était en fin de soirée et évidemment, l’éclairage de rue est bien faible comparé à chez nous. Un moment donné, un gars sur le toit d’un autobus m’a interpellé. J’ai levé la tête un instant et le pas d’après, je suis tombé dans un trou dans le trottoir. Je ne parle pas d’un nid de poule, je parle d’un trou d’homme, qui sert de poubelle pendant le jour. Je suis entré dans le trou jusqu’au buste! Heureusement, je m’en suis tiré qu’avec quelques égratignures et une belle frousse!

En temps normal, lorsqu’on se promène en famille, j’attire toujours un peu plus l’attention que le reste de la famille (rarement pour les bonnes raisons par contre). Exceptionnellement, au site de naissance de Bouddha, mon beau frère qui est moine me faisait une sérieuse concurrence. À un moment donné, un groupe de trois hommes se sont approchés de nous parce qu’ils voulaient saluer mon beau frère et se faire prendre en photo avec lui. Je l’ai taquiné en lui disant que j’étais un peu jaloux, mais je n’allais pas être en reste.

Un peu plus tard, j’attendais seul à l’entrée d’un monastère lorsqu’un groupe de 4-5 jeunes femmes se sont approchées en me parlant de photo dans un anglais approximatif. Au début je pensais qu’elle voulait que je les prenne en photo mais en réalité, elles voulaient tous se faire poser aux côtés d’un blanc (beau et charismatique, faut-il le préciser!).

mercredi, mai 26, 2010

Népal 2010 - Jours 9 et 10 : retour à Kathmandu et repos

Jour 9 : retour à Katmandu Après une nuit suffoquante sans ventilation, nous avons quitté Lumbini pour retourner à Katmandu. Distance : environs 300 km. Temps requis pour se rendre à destination : 12 heures (incluant 1 heure de pause thé et dîner). Congestion, pluie, manifestation, accident, et j'en passe. Mais après la chaleur étouffante et la poussière du diesel, Katmandu nous attendait avec une pluie purificatrice et un orage digne de ce nom. Vivement un peu de fraîcheur.

Jour 10 : repos Tous le monde est un peu fatigué du voyage de la veille. On fait les emplettes pour cuisiner un peu dans la chambre. Je me suis fait couper les cheveux chez un coiffeur du coin. Coût : 1$ CND, massage de tête inclus!

mardi, mai 25, 2010

Jour 3 : en route vers la frontière.

Mes beaux parents ont fait le trajet en avion jusqu'à la frontière et nous leur avons donné rendez-vous à Sonauli, du côté népalais de la frontière. La route pour s'y rendre est imprenable : la route est souvent à flanc de montagne, suivant des rivières et de profondes vallées. Par moment, on se croirait dans Charlevoix où la Côte-Nord, le fleuve en moins. La route est décente est nous avons croisé de nombreux endroits où des travaux d'entretien avaient lieu.

Une culture par étage

À plusieurs endroits, le lit des rivières était sec, laissant voir de grands rochers. Les Népalais utilisent ces rochers pour faire le gravier qui servira à l'entetien de la route.

Il fait chaud à Sonauli, très chaud. Le soleil tape dur est le vent est inexistant.

En raison de la saison sèche et suite à la destruction d'un important barrage l'an dernier, le gouvernement a décidé de rationaliser l'électricité, produite à partir des barrages. Dans la plupart des hôtels, les génératrices prennent le relai, produisant un boucan qui devient rapidement insupportable. Le lendemain de notre arrivée, il a manqué d'électricité pendant plus de 12 heures d'affilées!

La frontière Népalo-indienne, la nuit venue.

Népal 2010 Jour 1 - Le vol

Nous sommes partie de bon matin, en route vers Katmandu. Premier arrêt : Montréal. À Montréal, nous passons la douane américaine avant le vol. Premier pépin. Ma belle-soeur, qui a un document de voyage et non un passeport, a besoin d'un visa pour transiter par les Etats-Unis. Bref, elle n'est pas autorisée à entrer. C'est particulier parce que dans la majorité des pays, vous passez la douane lorsque vous quittez la zone de transit, donc pas besoin de visa... Après quelques tentatives de trouver un compromis, finalement mon épouse et moi partiront seuls, elle nous rejoindra quelques jours plus tard.

Le vol vers Washington DC se passe sans histoire et celui vers Doha aussi. 12 heures de vol, ça parait pire que ce que c'est. L'arrivée à Doha est spectaculaire. Nous sommes au beau milieu du désert. Comble de bonheur, nous descendons dehors avant d'entrer dans le terminal.

L'arrivée à Katmandu est tout aussi impressionnante. D'abord, nous avons eu droit au lever de soleil du haut des airs. Ensuite, les montagnes, si hautes qu'elles traversent les nuages. C'est le genre de scène qu'on n'oublie pas!

Mise à part le côté montagneux du pays, ça ressemble beaucoup à l'Inde. En fait, le Népal est à plusieurs points de vue le croisement des cultures indienne et tibétaine. Et l'arrivée massive de Tibétains dans les 50 dernières années a accentuée le tout. Malgré tout, il y a des différences avec l'Inde. Les mendiants et les commerçants sont moins insistants, ce qui rend les déplacements pour un blanc plus agréables.

Nous avons une chambre dans un petit monastère attenant à Boudhanath Stupa . C'est un lieu très important pour les bouddhistes et c'est une vrai trappe à touristes car de nombreux blancs y viennent à la quête d'un sens à leur vie. :-)

Ça vaut quand même le détour pour y vivre un rituel bien particulier. En effet, en fin d'après-midi, les Tibétains du quartier se retrouvent pour faire quelques tours avant d'entreprendre les activités du soir. Or, contrairement aux touristes qui font le tour lentement, en plein recueillement, les Tibétains font le parcours à pas rapide, presqu'à la course pour certains!

Les Népalais sont très matinaux. Les moines commencent leurs prières vers 5 heures du matin et à 7 heures la majorité des boutiques sont déjà ouvertes. Par contre, à 21 heures, tout est fermé et les gens vont au lit. Les récentes tensions politiques y sont peut-être pour quelque chose...