dimanche, juin 22, 2008

Le testament

Récemment j’ai visionné le film « About Schmidt» (Monsieur Schmidt). En deux mots, c’est l’histoire d’un gestionnaire en assurance qui en quelques semaines prend sa retraite et perds sa femme. Du coup, il perd toutes ses balises et tente tant bien que mal de donner un nouveau sens à sa vie.

Vers la fin du film, il entame une réflexion sur sa place dans l’histoire, trouvant du même coup son existence vachement insignifiante. Je vous laisse voir le film (si ce n’est déjà fait, c’est un film datant de 2002 après tout) pour voir la fin, qui apporte une lueur d’espoir.

Cela m’amène à un point qui m’obsède depuis quelques années déjà : ma propre place dans l’histoire. Andy Warhol parlait du désir de tous d'obteni un 15 minutes de gloire. Pour les Grecs de l’antiquité l’immortalité consistait à faire parler de nous même après notre mort, en devenant un lédende.

Mais tout ceci revient à peu près à la même chose : comment frapper l’imaginaire des gens pour rester dans les esprits même après sa mort. La mondialisation et plus encore l’urbanisation nous a plongé dans un anonymat et une banalité inouïs. On se méfie des visionnaires et pourtant on cherche des héros partout.

Plusieurs tentent, à leurs façon, de ce démarquer et tentent d’attirer l’attention de la foule. Certains ont un talent immense et y parviennent assez aisément : artistes, sportifs et politiciens charismatiques. D’autres essaient par des portes qui leurs sont ouvertes temporairement : télé réalité, jackass, YouTube et bien sûr, les blogues.

Je me pose fréquemment cette question, comment devenir un héros moderne qui va marquer son époque, son histoire. Est-ce que les gens vont se souvenir de moi, de mes réflexions, une fois que j’aurai rendu l’âme? Pendant combien de temps?

C’est là que j’ai découvert que ce blogue était en quelque sorte mon testament, que je lègue à l'humanité. Ci-git mes réflexions, mes états d’âme, qui je l’espère permettront à certains d’entres vous de réfléchir, de remettre en question, de vous ouvrir et de mieux comprendre le monde dans lequel on vit.

Ne vous inquiétez pas, ma mort n’est pas proche (à tout le moins pas de manière planifiée!). Par ce billet je tenais simplement à vous partager une introspection sur ce qui me pousse à mettre autant de temps dans ce blogue que j'entretiens depuis bientôt 3 ans!

J’espère pouvoir tenir ce blogue pendant encore longtemps et parvenir à vous surprendre de temps en temps. N’hésitez pas à partager les textes qui vous auront marqué avec vos amis et bonnes discussions!

mercredi, juin 18, 2008

Le Gatorade indien : le chaï

La boisson nationale de l’Inde est sans contredit le chaï. Vous en trouverez partout pour quelques ruppees. Les gens doivent en boire en moyenne 3-5 tasses par jour et mise à part le fait que cette boisson est chaude, elle est parfaitement adapté pour le contexte indien.

Premièrement, l’eau est bouilli. Dans un pays où il est difficile de connaître la qualité de l’eau, c’est un plus. Ensuite, le chaï est composé d’un tier de lait, lui aussi bouilli, ce qui en fait une excellente source de calcium. Enfin, le sucre ajouté permet de donner un peu d’énergie. Finalement, le thé donne la saveur à la boisson.

Bref, c’est la boisson idéale pour se réhydrater et reprendre un peu de force!

Cérémonie du thé

lundi, juin 16, 2008

Les empires Indiens

Chaque pays possède ses empires financiers. Les États-Unis ont leur Coke, McDonald et Microsoft, L’Inde a son Tata, Kingfisher et VRL.

Par contre, il existe une différence majeure dans les modèles d’affaires indien et américain. En effet, les compagnies américaines sont souvent restées dans le même domaine d’affaire. Par exemple, Microsoft a beaucoup diversifié sa gamme de produits, même elle reste essentiellement dans le logiciel, ou l’applicatif. Coke est resté dans l’alimentaire.

En Inde par contre, les empires sont très diversifiés. Par exemple, la compagnie Tata construit des voitures et des camions, produits et mets en marché du riz, des épices, et j’en passe. Dans le cas de Kingfisher, vous avez la ligne aérienne, la bière et l’eau embouteillée, tous portant le même logo et la même signature.

Achèteriez-vous du pain Ford? Une moto construite par Coke? De la vaisselle Microsoft? Moi non plus.

En Amérique, on associe beaucoup la marque à son produit, et on les suit volontiers si la compagnie reste dans le même domaine d’affaire. Si par exemple Coke voulait se lancer dans le marché de la moto, elle créerait probablement une nouvelle compagnie où le nom de Coke serait pratiquement absent.

Dans le cas des entreprises indiennes, la notoriété d’une marque est selon la capacité de l’entreprise à livrer un produit de qualité. C’est un peu comme si c’est la gestion de l’entreprise qui est valorisé. Ainsi, quand Tata lance un nouveau produit, les Indiens se disent que si leurs voitures sont de bonnes qualités, il y a fort à parier que ce nouveau produit sera tout aussi bon. Intéressant n’est–ce pas?

Pour en savoir plus :

dimanche, juin 15, 2008

Le grand dilemme de la mendicité

Comme vous le savez sûrement, les mendiants sont légions en Inde. En fait, pour la majorité d’entre eux, c’est une carrière. Offrez du travail à l’un d’eux et vous êtes presque certain qu’il refusera, préférant de loin sa présente occupation. Bien que la plupart d’entre eux vivent vraiment dans la misère, certains s’en tirent assez bien, mieux que d’autres gagnants leur pitance à la sueur de leur front... Il faut dire qu’en général ils ont une technique qui marche : le harcèlement. Quand ils vous ont dans leur ligne de mire, ils ne vous lâchent pas pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que vous perdiez patience et leur donniez ce qu’ils veulent pour avoir la paix. Inutile de vous dire que lorsque vous êtes blanc, vous devenez une cible encore plus intéressante, d’autant plus que de manière général, nous nous laissons attendrir plus facilement à ce genre de scène (et notre patience est généralement plus courte!).

Là où ça se complique pour votre blogueur, c’est lorsque qu’un enfant de moins de 10 ans, habillé en haillon, sale et les cheveux hirsutes vous accoste pour avoir son dû. Certain vont même jusqu’à trainer leur petite soeur de 2 ans dans leur bras pour ajouter au dramatique. À chaque fois j’ai le coeur déchiré.

D’une part on me dit ici de ne pas donner, afin qu’ils cessent de mendier et se trouve un « vrai » travail. Mais d’un autre côté, 1 ruppee représente moins de 5 sous ($CND). Je me suis dit que c’est bien peu si ça peut lui permettre de manger à sa faim.

De manière générale, je gardais très peu d’argent sur moi et encore moins de monnaie. De toute façon, même si je gardais de la monnaie, elle ne ferait pas une heure dans mes poches... Par contre, je me fais un point d’honneur de ne jamais les chasser de manière brutal et je demande à ceux qui m’accompagnent d’en faire autant. C’est donc un jeu de patience, où l’ignorance est ma meilleure arme dans les circonstances.

Misère humaine - Human misery