vendredi, février 02, 2007

Le blogue change d'adresse

Mettez à jour vos signets! En effet, j'ai récemment simplifié l'adresse de mon blogue. Je dois avouer que moi-même j'avais de la difficulté à m'en souvenir! ;-) Voici pouvez maintenant lire mes réflexions à l'adresse suivante : http://yunten.blogspot.com/index.html A+!

jeudi, février 01, 2007

La langue tibétaine

Je vais m’amuser aujourd’hui à comparer la langue tibétaine par rapport à la langue française. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le tibétain est très différent du français, mais pas nécessairement plus complexe. Mais je ne suis érudit dans aucune de ces langues, alors pardonnez-moi si je commets quelques impairs. Vous pouvez utiliser les commentaires pour me les souligner.

Commençons d’abord par son alphabet. Le tibétain utilise un alphabet composé de 30 consonnes et de 4 voyelles. Elle se démarque donc des langues asiatiques tels que le chinois et le japonais, qui utilisent un alphabet par symboles. De plus, certains symboles permettent de changer la tonalité des lettres, un peu à la manière des accents français.

Concernant la grammaire, la principale différence réside dans la structure de phrase. En tibétain, la structure usuelle est Sujet-Complément-Verbe, par rapport au français qui utilise plutôt une structure Sujet-Verbe-Complément. Par exemple, une phrase comme « je veux du lait » se dira en tibétain « je lait veux » (Gna oma go).

Les nombres sont beaucoup plus faciles à apprendre en tibétain qu’en français. En effet, c’est toujours la même structure qui s’applique, soit l’addition des éléments en base de 10. Par exemple, douze se dira « dix et deux », vingt-cinq se dira « deux-dix et cinq » et trois-cent-quarante-sept se dira « trois-cent quatre-dix et sept ». C’est quand même plus intelligent que « quatre vingt-dix » ! :-S

Comme en français, le tibétain compte six personnes, trois singuliers et trois pluriels (je-tu-il-nous-vous-ils). Par contre, le tibétain utilise la même personne au pluriel, auquel il ajoute un suffixe. Cela donne gna (je) et gna-tso (nous), kérang (tu) et kérang-tso (vous) ainsi que morang (elle) et morang-tso (elles).

Ce qui est le plus complexe dans la langue tibétaine, c’est qu’il existe deux niveaux de langages : honorifique et standard. Ainsi, pratiquement chaque nom comporte une version honorifique et une version standard. Ce n’est pas une mince affaire de tout retenir en double. De plus, il faut avoir l’esprit alerte car son utilisation variera grandement dans une conversation. Supposons par exemple que je m’adresse à un moine important. J’utiliserai la forme honorifique pour tout sujet ou question se rapportant à lui mais utiliserai la forme standard pour les sujets reliés à moi. Lui pourra utiliser la forme standard dans les deux cas. Donc le thé que j’offrirai au moine portera un nom différent de celui que je verserai dans ma tasse!

Bien sûr, le tibétain compte son lot d’expressions de toute sorte. Par exemple, l’utilisation du « s’il vous plait » est beaucoup moins courante en tibétain et est réservé aux situations où vous implorez plutôt que demandez. Quand les Tibétains s’interpellent, ils utilisent rarement leurs noms et encore moins des formules de politesses comme « monsieur » ou « madame ». Quand ils s’adressent aux gens, ils utiliseront plutôt l’association familiale la plus proche de leur situation. Par exemple, selon la différence d’âge avec la personne que vous interpellez, vous l’appellerez « grand-père », « oncle » ou « grand frère ». Enfin, il y a de ces expressions folkloriques qui font le charme d’une langue. Par exemple, « mon trésor » devient « le gras de mon cœur » et « sors du lit » devient « le soleil est en train de brûler ton cul ». Charmant! ;-)

À propos de l'adoption des petites chinoises

Vous le savez déjà, l’adoption des petites chinoises est devenu à toute fin pratique un phénomène culturel au Québec. Or le gouvernement chinois a récemment resserré les critères d’adoption, notamment l’obligation que les parents adoptifs soient mariés.

Je dois dire que je suis plutôt en désaccord avec cette pratique. Avant toute chose, je tiens à dire qu’à la base l’objectif des parents qui adoptent ces petites chinoises est très louables. Elles sont orphelines et gardées dans des conditions pitoyables et l’occasion de leur donner une vie meilleure est en soi, un objectif très noble.

Par contre, comment ces parents peuvent-ils accepter de verser jusqu’à 10 000$ pour les adopter? En faisant cela, on envoie complètement le message inverse aux autorités chinoises. Non seulement on leur rend service en les « débarrassant » de bouches à nourrir encombrantes, mais on les encourage en les payant!

Finalement, on cautionne ce système et à la limite, on l’encourage! C’est comme si on payait les États-Unis pour qu’ils entreposent leurs déchets nucléaires chez nous. Ça ne devrait pas plutôt être l’inverse? Le gouvernement chinois devait plutôt débourser 30 000$ par enfant adopté. En plus de couvrir tous les frais liés à l’adoption, les autorités devraient offrir un montant aux parents pour les remercier de prendre en charge cet enfant à leur place. Je serai plus logique non?