Voici le premier épisode de mes nouvelles aventures en Inde. Pour ceux qui lisent ce blogue pour la première fois, je vous invite à lire d’abord mes récits de 2005 et début 2006 pour vous mettre en contexte.
Le trajet s’est très bien passé. Un peu de retard sur les vols mais au final pas d’ennuis. Un peu de stress à la douane indienne mais tout s’est bien déroulé. En débarquant de l’avion après environs 14 heures de vol, j’ai immédiatement senti que nous étions arrivé. Cette odeur qui m’envoutait, c’était l’Inde. C’était une odeur indescriptible, un mélangeur de sueurs, de poussière, d’épices et de combustion de diesel. Même si un jour le perds la vue, je le saurai lorsque je mets les pieds dans ce pays.
En fait, c’est une des choses que j’aime le plus de ce pays. Tous nos sens sont constamment sollicités (pour le meilleur et pour le pire!). C’est un pays de musique et de bruits, d’odeurs, de saveurs, de toucher. Le bruit des klaxons, la musique trop fortes des petites radio, l’odeur des poubelles brulés, la poussière et la crasse faisant glisser nos souliers...
Tôt le lendemain, nous sommes allés à la gare de train pour terminer notre périple au village de ma belle-famille (la colonie tibétaine de Mundgod, dans le sud de l'Inde). Cinq heures du matin et déjà ça sentait l’heure de pointe dans cette gare. Les gens se pressaient pour prendre les différents trains, les porteurs de bagages s’activaient un peu partout, les vendeurs de thé, criant le classique « chai, chaiiiiiiiii », promenaient leurs bouilloires entre les gens.
Pendant le parcours de 6 heures, la route était magnifique : divers champs de tournesols, de coton et de riz, entrecoupés de villages et de routes, où camions et motos attendaient de pouvoir passer.
Alors que je contemplais les paysages qui se présentaient à moi, je me suis mis à rêver. Rêver de ce voyage accompagné de toute ma famille, dans cette folle aventure qu’est l’Inde. La réalité me rattrapa rapidement.
Un petit garçon, âgé d’environs 8 ans, est à quatre pattes dans l’allée du wagon en train de laver le plancher. En fait, ce n’est qu’un prétexte pour mendier quelques ruppees aux passagers. Je me mets alors à penser que ce n’est peut-être pas du confort que ma famille souffrirait le plus ici, mais de ce genre de scène, dont on ne s’habitue jamais... Que penserait ma nièce de 5 ans devant cette scène, et comment sa mère pourrait lui expliquer ce qui se passe?...
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