samedi, mars 29, 2008

Boycotter ou non les Jeux Olympiques.

La question du boycott des Jeux Olympiques d'été est sur toutes les lèvres depuis 2 semaines, autant dans la classe politique mondiale que dans les communautés tibétaines. Visiblement, personne n'arrive à un consensus sur la question. Laissez-moi vous partager mon opinion sur le sujet.

Comme la plupart des dirigeants politiques, incluant le Dalaï Lama, je ne crois pas qu'un boycott des JO change quoi que ce soit à la situation du Tibet, sinon de pénaliser des milliers d'athlètes qui triment dur depuis plusieurs années afin de montrer leurs valeurs.

Certains, dont le Comité Canada-Tibet, ont proposé que les élus boycott la cérémonie d'ouverture. Cela a l'avantage de sortir les athlètes d'un débat qui est essentiellement politique tout en désapprouvant les gestes des dernières semaines. C'est déjà plus sensé comme approche.

Le problème que j'ai avec la notion de boycott, c'est que si on laisse toute la place aux autorités chinoises, ils pourront dire ce qu'ils veulent, inventer leur version des faits. C'est beaucoup plus sage à mon avis que toute la communauté internationale soit là-bas cet été pour leur dire en pleine face que nous ne sommes pas d'accord avec leur manière de gérer le dossier tibétain.

Ce qui à mon avis aurait beaucoup d'impact, c'est que les athlètes défilent à la cérémonie d'ouverture avec le drapeau de leur pays ET le drapeau du Tibet. Ce geste, qui serait un affront incroyable pour le gouvernement chinois, montrerait avec force la solidarité du monde envers le Tibet.

Mais plus important encore, les Tibétains ont besoin que la Chine s'assoit à la table de négociation avec le Dalaï Lama afin de négocier une autonomie réelle sur le territoire tibétain, équivalente à celle des provinces dans la fédération canadienne. Concrètement, les pleins pouvoir en matière d'éducation et de culture. Alors si vous voulez mettre de la pression sur vos élus, choisissez le bon cheval de bataille.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Well written article.