Comme vous le savez sûrement, les mendiants sont légions en Inde. En fait, pour la majorité d’entre eux, c’est une carrière. Offrez du travail à l’un d’eux et vous êtes presque certain qu’il refusera, préférant de loin sa présente occupation. Bien que la plupart d’entre eux vivent vraiment dans la misère, certains s’en tirent assez bien, mieux que d’autres gagnants leur pitance à la sueur de leur front... Il faut dire qu’en général ils ont une technique qui marche : le harcèlement. Quand ils vous ont dans leur ligne de mire, ils ne vous lâchent pas pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que vous perdiez patience et leur donniez ce qu’ils veulent pour avoir la paix. Inutile de vous dire que lorsque vous êtes blanc, vous devenez une cible encore plus intéressante, d’autant plus que de manière général, nous nous laissons attendrir plus facilement à ce genre de scène (et notre patience est généralement plus courte!).
Là où ça se complique pour votre blogueur, c’est lorsque qu’un enfant de moins de 10 ans, habillé en haillon, sale et les cheveux hirsutes vous accoste pour avoir son dû. Certain vont même jusqu’à trainer leur petite soeur de 2 ans dans leur bras pour ajouter au dramatique. À chaque fois j’ai le coeur déchiré.
D’une part on me dit ici de ne pas donner, afin qu’ils cessent de mendier et se trouve un « vrai » travail. Mais d’un autre côté, 1 ruppee représente moins de 5 sous ($CND). Je me suis dit que c’est bien peu si ça peut lui permettre de manger à sa faim.
De manière générale, je gardais très peu d’argent sur moi et encore moins de monnaie. De toute façon, même si je gardais de la monnaie, elle ne ferait pas une heure dans mes poches... Par contre, je me fais un point d’honneur de ne jamais les chasser de manière brutal et je demande à ceux qui m’accompagnent d’en faire autant. C’est donc un jeu de patience, où l’ignorance est ma meilleure arme dans les circonstances.
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