Hier (jeudi le 8 mai), le Collectif étudiant pour les droits humains en Chine de l’Université Laval tenait une conférence de presse pour dénoncer, à trois de la tenue des JO, les nombreuses violations des droits de la personne qui ont encore cours en Chine. En plus de la question tibétaine, défendu par mon épouse, le trafic d'organes dont ont été victime les pratiquants du Falun Gong et le harcèlement des avocats de la défense ont également été abordés.
Bon nombre de Chinois étaient de l'assistance. Sur le chemin du retour, mon épouse plaisantait en disant que c'est la première fois qu'elle est applaudit par des Chinois suite à un discours dénonçant la situation au Tibet.
Le soir venu, le même collectif organisait le relai de la flamme des droits humains. Nous étions également présent, entouré des quelques Tibétains de Québec ainsi que plusieurs Chinois. J'avais apporté la pétition que j'avais lancé quelques semaines plus tôt, demandant au gouvernement fédéral de se proposer comme médiateur entre la Chine et le gouvernement tibétain en exil.
À la fin du relai, je sors ma pétition pour recueillir quelques signatures, je commence avec les organisateurs de l'événement, tout va bien. Je viens pour aller faire signer les Chinois... malaise. Je me sens incapable d'aller leur parler. Pourtant, nous combattons le même adversaire, le régime communiste chinois, mais j'ai ressenti un blocage, comme si un coin reculé de mon cerveau les associait à "l'ennemie".
Dans le fond, je sais bien peu de choses de leur souffrance. Peut-être aurions-nous intérêt à se rapprocher d'eux. Peux-être pourrait-il être nos meilleurs alliés. L'avenir du Tibet ne passe pas par la Chine de toute façon? En attendant, je vais continuer de travailler sur mes préjugés...
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