Parlons un peu des événements de la semaine sur la scène fédérale... Le 27 novembre 2006, la Chambre des communes a adopté par une écrasante majorité de 265 à 16 la motion reconnaissant « que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni ».
Tout le monde s’est ensuite pété les bretelles. Les souverainistes parce qu’on reconnaît la nation québécoise (enfin!), les fédéralistes parce qu'on reconnaît que le Québec fait partie d'un Canada uni. Personne ne s’est rendu compte dans quel merdier cette motion allait nous plonger.
Imaginez…
Si on reconnaît la nation québécoise à l’intérieur du Canada, ça veut dire qu’il y a au moins une autre nation dans ce pays. Quelle est-elle ? Les Canadiens ? Les anglo-Canadien ? Les Canadiens hors-Québec? Comment cette nation se définit-elle, sinon qu’elle n’est pas québécoise ?
Comme si ce n’était pas assez compliqué, la notion de Québécois n’est pas nécessairement évidente. Les anglo de Montréal, est-ce qu’ils veulent être Québécois ou Canadien ? Ont-ils le choix ? Pis les francophones des prairies, sont-ils Canadiens ? Et là, je ne vous parle pas de l’autochtone francophone qui vit à Baie-Comeau. C’est un quoi lui ?... De plus, ont-ils le choix de leur nation? Devrait-on faire un référendum pour demander à la population de quelle nation elle se revendique?
Finalement, on voulait être reconnu comme nation avant de s’être demandé qui nous sommes. Remarquez, Harper n’est pas mieux. Il a reconnu la nation québécoise avant de définir la nation canadienne…
Dans le fond, le ministre Michael Chong avait compris où ça nous mènerait, c’est sûrement pour ça qu’il a démisionné afin de s’abstenir ! :-D
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