Exceptionnellement aujourd'hui je ne vais pas parler de mon voyage en Inde mais revenir sur la tuerie qui a eu lieu au collège Dawson dans la région de Montréal. Je regarde la couverture médiatique et je dois dire que je m’inquiète.
En effet, dans notre recherche d’une explication logique à un geste qui ne les pas, nous avons tendances à nous égarer… et à nous égarer également sur les solutions à apporter.
Tous à été remis en cause : son style d’habillement, ses choix musicaux, les sites web qu’il fréquente, etc. Pour moi, tout ceci n’est pas la cause du problème, mais la conséquence. C’est la tristesse qui cause les larmes, pas l’inverse. En voulant bannir les larmes, comme on veut bannir les armes à feu, on limite les dégâts, mais on ne règle rien.
D’ailleurs, j’étais bien content d’appendre que les armes qui ont été utilisés étaient tous enregistrées selon les règles et que le tueur avait bien respecté toutes les règles administratives. Cela aura au moins le mérite de recentrer le débat sur le vrai problème : l’isolement de ce jeune homme.
C’est sur cet aspect et celui-là seulement que le débat doit porter : comment ce jeune a-t-il pu sombrer dans un tel isolement social sans que ses proches ne réalisent ce qui se passait dans sa tête. Il habitait encore chez ses parents après tout ! Mais loin de vouloir faire le procès de sa famille, c’est l’individualisme dans son ensemble que je remets en question… C’est l'indifférence chronique que nous avons envers nos proches (voisins, collègues, etc.) que nous ouvrons la porte à des comportements de ce genre. Probablement que si le meurtrier avait trouvé sa place dans la société, il n’aurait pas agit de la sorte. Demandons-nous pourquoi, en tant que société, nous n’avons pas réussi à lui donner la place qu’il méritait.
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